Vente de Rafale : Jackpot pour la France aux Émirats !
L’Élysée a annoncé la conclusion d’un accord sur l’achat par Abou Dhabi de 80 avions de chasse français pour 16 milliards d’euros.
Un « cadeau de Noël ». Le diplomate émirien Anwar Gargash avait prévenu en ces termes que d’importants contrats seraient conclus entre les Émirats arabes unis et la France, à l’occasion de la visite à Dubaï d’Emmanuel Macron. Il a tenu parole.
La présidence française a annoncé la signature d’un accord pour acquérir 80 avions Rafale pour un montant de 16 milliards d’euros, soit la commande la plus importante pour l’avion de combat du groupe français Dassault Aviation depuis son entrée en service en 2004.
Au total, cette commande, avec l’achat de 12 hélicoptères Caracal et les éléments associés, représente un total de 17 milliards d’euros, selon le ministère des Armées. « Il s’agit d’un aboutissement majeur du partenariat stratégique entre les deux pays, consolidant leur capacité à agir ensemble pour leur autonomie et leur sécurité », s’est félicitée l’Élysée dans un communiqué.
Le contrat a été signé par Éric Trapier, le directeur général de Dassault Aviation, et Tarek Abdul Raheem Al Hosani, PDG de Tawazun Economic Council, chargé des acquisitions de sécurité et de défense. L’accord est « le plus important jamais obtenu par l’aéronautique de combat française », s’est félicité Éric Trappier, alors qu’Emmanuel Macron s’entretenait avec Mohammed ben Zayed, le prince héritier d’Abou Dhabi, sur le site de l’Exposition universelle.
Les avions seront livrés à partir de 2027 au standard F4, un programme en développement de près de deux milliards d’euros livrable en 2024 et présenté comme un « saut technologique, industriel et stratégique ». La commande vise à remplacer les 60 Mirage 2000-9 acquis en 1998 par Abou Dhabi.
Lutte contre l’islamisme
Cette vente record vient couronner l’alliance totale nouée au fil des années entre la France et les Émirats arabes unis. Lié à Abou Dhabi par un accord de défense depuis 1995, Paris possède dans la capitale émirienne une base aérienne stratégique pour ses opérations au Moyen-Orient. Elle a notamment servi pour bombarder les cibles de Daech en Irak et en Syrie ou pour évacuer vers l’Hexagone les derniers ressortissants français d’Afghanistan, ainsi que des centaines de citoyens afghans en danger.
À la différence des autres alliés de la France dans la région, la relation bilatérale avec les Émirats confine à l’idylle, au même titre que le Qatar sous Nicolas Sarkozy ou l’Arabie saoudite sous François Hollande. Les liens entre les deux pays sont renforcés par la grande proximité entre Emmanuel Macron et Mohammed ben Zayed, le prince héritier d’Abou Dhabi.
Les deux dirigeants se retrouvent notamment dans leur combat commun contre l’islamisme et le terrorisme, et adoptent des positions similaires dans de nombreuses crises qui traversent la région.
Ainsi, la ministre des Armées, Florence Parly, estime-t-elle que le mégacontrat Rafale « cimente un partenariat stratégique plus solide que jamais et contribue directement à la stabilité régionale ».
De notre envoyé spécial à Dubaï, Armin Arefi
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