Procès Bab Darna : Abdellatif Jouahri finalement entendu par le juge des crimes financiers.

 

Procès Bab Darna : Abdellatif Jouahri finalement entendu par le juge des crimes financiers.

Le 25 décembre 2021

Abdellatif JouahriAbdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, lors d'un point de presse à Rabat, le 17 décembre 2019. © Copyright : MAP

Le juge des crimes financiers à la chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Casablanca a recueilli récemment le témoignage du wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri.

Dans le cadre du procès Bab Darna, les représentants de trois banques marocaines. (BMCE, Banque Populaire et l’Union marocaine des banques)) ainsi que Bank Al-Maghrib ont été convoqués pour apporter leur témoignage, dans l’espoir de retrouver la traçabilité de l’argent dérobé par le promoteur immobilier, Mohamed El Ouardi, actuellement en prison.

Lors de l’audience du mardi 9 novembre dernier, les débats ont porté sur le caractère légal de ces témoignages, sachant que les avocats de la victime espéraient introduire ces organismes dans le procès pénal.

Le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a été entendu, non pas en tant que témoin, mais en sa qualité de président du conseil d'administration de la Société marocaine de gestion des fonds de garantie des dépôts bancaires (SGFG), nous confie une source proche du dossier.

Créée en mai 2015, la SGFG a pour mission de gérer  le Fonds collectif de garantie des dépôts et le Fonds de garantie des dépôts des banques participatives.

Ces Fonds ont pour objectif fondamental la protection des avoirs des déposants, personnes physiques ou morales, au cas où une banque adhérente à l’un de ces Fonds n’est plus en mesure de restituer les dépôts et les autres fonds remboursables. Environ douze projets immobiliers «fictifs», tous standings confondus, avaient été commercialisés par le groupe Bab Darna, ces deux dernières années.

Mohamed El Ouardi et ses complices présumés, qui attendent leur procès dans leurs cellules de la prison de Oukacha, se seraient servis du vide juridique dans le secteur des amicales pour escroquer leurs victimes, qui se comptent par centaines.

Selon des projections avancées par les avocats des victimes, le montant des avances non restituées par le groupe Bab Darna est estimé à plus de 400 millions de dirhams, sans compter 80 millions de dirhams de créances en souffrance, cumulées auprès de plusieurs banques.

 

 

Affaire Bab Darna : Une partie de l’argent détourné investie au Panama ? 

Commentaires