Affaire Escobar du Sahara : Pourquoi la chanteuse Latifa Raâfat a manqué l’audience ?

Une image composite de Said Naciri (à gauche) et de l'artiste Latifa Raâfat.

Alors que se poursuit à Casablanca le procès tentaculaire lié à l’affaire de l’Escobar du Sahara, l’audience du jeudi 10 juillet a été marquée par l’absence remarquée de plusieurs témoins-clés, dont la chanteuse Latifa Raâfat.

Une image composite de Said Naciri (à gauche) et de l'artiste Latifa Raâfat.
Le 10/07/2025
Alors que se poursuit à Casablanca le procès tentaculaire lié à l’affaire de l’Escobar du Sahara, l’audience du jeudi 10 juillet a été marquée par l’absence remarquée de plusieurs témoins-clés, dont la chanteuse Latifa Raâfat.
Sa non-comparution serait liée à une erreur d’adresse de notification.
La salle d’audience n°8 de la Cour d’appel de Casablanca a connu, ce jeudi 10 juillet, de nouveaux rebondissements dans le procès des accusés dans l’affaire dite de l’Escobar du Sahara.
La salle d’audience n°8 de la Cour d’appel de Casablanca a connu, ce jeudi 10 juillet, de nouveaux rebondissements dans le procès des accusés dans l’affaire dite de l’Escobar du Sahara.
L’un des faits marquants a été l’absence de la chanteuse Latifa Raâfat, citée comme témoin, en raison d’une «adresse incomplète à Rabat». L’huissier de justice chargé de la convocation n’a pas pu localiser le domicile de l’artiste.
Ce n’est qu’aujourd’hui que la défense de l’accusé Saïd Naciri a fourni l’adresse complète, demandant au tribunal de la convoquer de nouveau.
L’audience, dédiée à l’audition d’une liste de 14 témoins, a également été marquée par l’absence de Samia M., l’ex-épouse de l’ancien président du Conseil de la région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, ainsi que d’autres témoins, pour des raisons allant de difficultés de notification à des absences injustifiées. Le tribunal a décidé de faire comparaître certains d’entre eux par la force publique, après avoir vérifié qu’ils avaient bien reçu leurs convocations.
La défense de Saïd Naciri a insisté sur la nécessité d’auditionner l’ensemble des témoins en une seule session, mettant en garde contre les risques d’une audition fragmentée, qui pourrait, selon elle, nuire au bon déroulement de la justice. Elle a aussi souligné que d’éventuels contacts entre les témoins pourraient vider les témoignages de leur substance.
L’audience, dédiée à l’audition d’une liste de 14 témoins, a également été marquée par l’absence de Samia M., l’ex-épouse de l’ancien président du Conseil de la région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, ainsi que d’autres témoins, pour des raisons allant de difficultés de notification à des absences injustifiées. Le tribunal a décidé de faire comparaître certains d’entre eux par la force publique, après avoir vérifié qu’ils avaient bien reçu leurs convocations.
La défense de Saïd Naciri a insisté sur la nécessité d’auditionner l’ensemble des témoins en une seule session, mettant en garde contre les risques d’une audition fragmentée, qui pourrait, selon elle, nuire au bon déroulement de la justice. Elle a aussi souligné que d’éventuels contacts entre les témoins pourraient vider les témoignages de leur substance.
Me Mbarek El Meskini a rappelé que le tribunal dispose de tous les instruments juridiques nécessaires pour convoquer ou faire comparaître les témoins absents. Il a ainsi demandé le report de l’affaire, dans l’attente de la comparution de l’ensemble des personnes citées.
De son côté, le représentant du ministère public a jugé la demande de report «prématurée», précisant que l’ordre d’audition relevait du président de l’audience. Il a toutefois appuyé la comparution forcée des témoins dûment convoqués et a demandé que les adresses incomplètes soient rectifiées afin de garantir le bon déroulement de la procédure.
En clôture de l’audience, la cour, présidée par le conseiller Ali Torchi, a décidé de convoquer les témoins dont l’absence est due à des lacunes dans les adresses, tout en entamant l’audition d’un des témoins présents, sans plus de retard.
Ce procès s’inscrit dans le cadre de l’une des plus grandes affaires de blanchiment d’argent et de trafic de drogue au Maroc.
De son côté, le représentant du ministère public a jugé la demande de report «prématurée», précisant que l’ordre d’audition relevait du président de l’audience. Il a toutefois appuyé la comparution forcée des témoins dûment convoqués et a demandé que les adresses incomplètes soient rectifiées afin de garantir le bon déroulement de la procédure.
En clôture de l’audience, la cour, présidée par le conseiller Ali Torchi, a décidé de convoquer les témoins dont l’absence est due à des lacunes dans les adresses, tout en entamant l’audition d’un des témoins présents, sans plus de retard.
Ce procès s’inscrit dans le cadre de l’une des plus grandes affaires de blanchiment d’argent et de trafic de drogue au Maroc.
Plusieurs figures connues y sont poursuivies, dont Saïd Naciri et Abdenabi Bioui, aux côtés d’hommes d’affaires et de personnalités influentes, soupçonnés d’être liés à un réseau international dirigé par un baron de la drogue surnommé l’Escobar du Sahara.
Ce réseau aurait utilisé les routes du sud pour faire transiter des drogues vers l’Europe, tout en se servant de façades commerciales et immobilières afin de blanchir les revenus issus de ces activités illicites.
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