Affaire « Escobar du Sahara » : de nouveaux documents entre les mains de la justice. ...
Saïd Naciri, ex-élu local et parlementaire, actuellement incarcéré à la prison de Oukacha dans le cadre de l'affaire «Escobar du Sahara».
La dernière audience du procès de l’affaire «Escobar du Sahara» a été ponctuée par de vives accusations entre Saïd Naciri et le témoin Abdelouahed Chaouki, convoqué pour témoigner dans cette affaire.
Les détails de Assabah.
L’affaire dite «Escobar du Sahara», qui implique le trafic international de drogue, le blanchiment d’argent, la corruption et la spoliation foncière, est toujours en cours d’examen.Les débats se poursuivent devant la chambre criminelle de première instance, rattachée à la Cour d’appel de Casablanca.
L’audience de jeudi dernier, dédiée à l’audition des témoins, a été marquée par des confrontations tendues. Abdelouahed Chaouki, convoqué par la Cour, a vu ses déclarations confrontées à celles de Saïd Naciri, l’ex-président du Wydad et du Conseil préfectoral de Casablanca, également accusé dans l’affaire. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 26 et 27 juillet.
Après avoir prêté serment devant la Cour, Abdelouahed Chaouki a déclaré que «Saïd Naciri lui avait rendu visite dans son bureau trois mois avant son arrestation pour lui faire signer une reconnaissance, attestant qu’il lui avait remis huit millions de dirhams pour le compte du Wydad».
Il a d’ailleurs précisé avoir refusé cette proposition, affirmant n’avoir signé que le document concernant les 4 millions de dirhams reçus par son entreprise pour les campagnes publicitaires menées au profit du club.
Cependant, il a affirmé avoir découvert, après vérification, que seule la moitié du montant avait été versée au club. L’autre moitié, a-t-il précisé, aurait été transférée sur les comptes d’une entreprise basée à Laâyoune, étayant ses dires avec des relevés bancaires.
Confronté à ces accusations, Saïd Naciri a catégoriquement nié les faits, affirmant que les documents présentés par le témoin à la Cour étaient falsifiés, avant de l’accuser d’escroquerie. Naciri a ensuite précisé à la Cour que leur conflit remontait à 2021, année où ils avaient créé ensemble une société au capital de 100 millions de dirhams.
À ce sujet, le témoin s’est révolté, défiant Naciri de prouver qu’il avait versé le moindre dirham dans ce projet ou lui avait remis 50 millions de dirhams.
En retour, Naciri l’a mis au défi de prouver qu’il était sponsor du Wydad avec un contrat à l’appui.
La villa de Naciri, ainsi que ses factures d’eau et d’électricité, ont également été au cœur des déclarations du témoin, avant que la Cour ne décide de lever l’audience pour reprendre le procès la semaine prochaine.
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