La ville de Torre Pacheco, au sud-est de l’Espagne, a été le théâtre d’affrontements violents pour la deuxième nuit consécutive, dans la nuit du samedi 13 juillet, entre groupes d’extrême droite et jeunes d'origine marocaine. © DR.Une montée inquiétante de haine raciste secoue la ville Torre Pacheco dans la région de Murcie. Des affrontements ont éclaté entre extrême droite et jeunes d’origine marocaine, dans un climat de tension sur fond de récupération politique.
La ville de Torre Pacheco, au sud-est de l’Espagne, a été le théâtre d’affrontements violents pour la deuxième nuit consécutive, dans la nuit du samedi 13 juillet, entre groupes d’extrême droite et jeunes issus de l’immigration marocaine.
Deux nuits de haine ciblée
Plusieurs personnes ont été blessées, et des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des attaques organisées avec des bâtons et des pierres, ciblant délibérément des habitations et lieux de rassemblement de la communauté marocaine.
Le détonateur : l’agression brutale d’un retraité espagnol de 72 ans, « Domingo », attaqué dans la rue par ce qui semble être quatre jeunes d’origine marocaine.
@a3noticias Varios jóvenes dan una brutal paliza a Domingo, un vecino de Torre Pacheco (Murcia)
El varón salió temprano a pasear y se cruzó con un grupo de jóvenes que se abalanzaron contra él
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Selon les premiers éléments de l’enquête menée par la Garde civile, l’agression aurait été filmée pour TikTok, dans une logique de « divertissement ». Un suspect a été arrêté, et les recherches se poursuivent pour retrouver les autres.
Réactions en chaîne et climat explosif
L’émotion provoquée par cet acte condamnable a été immédiatement instrumentalisée par l’extrême droite, notamment le parti Vox, pour attiser la haine anti-migrants.
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(@espanoles_patria)Des manifestations racistes ont été observées dans la ville, avec des slogans hostiles à la communauté marocaine, l’une des plus importantes de la région.
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Sur les réseaux sociaux, des appels à la déportation des Marocains et à la « reconquête des rues » se sont multipliés, aggravant un climat de peur et de repli identitaire.
Risque de répétition de l’ »El Ejido » de 2000.
Des observateurs rappellent que ce type d’emballement rappelle les émeutes racistes d’El Ejido en 2000 contre les travailleurs agricoles marocains, déclenchées après le meurtre d’une Espagnole par un Marocain atteint de troubles mentaux. Là aussi, les violences avaient été généralisées contre toute une communauté.
@alexandra001122♬ sonido original – ALEXANDRA
Des ONG locales mettent en garde contre les amalgames dangereux et les risques de spirale vengeresse, appelant à distinguer la responsabilité individuelle des auteurs d’une agression, d’une stigmatisation globale d’un groupe ethnique ou national.
Silence inquiétant des autorités marocaines !
Face à la gravité des événements, aucune déclaration n’a été publiée par le ministère des Affaires étrangères marocain ni par les consulats marocains en Espagne. Aucune condamnation officielle des agressions ni des appels à la haine n’a été formulée à ce jour.
@anybelfer0♬ sonido original – Any Belfer
Ce silence est d’autant plus préoccupant qu’il contraste avec la mobilisation policière espagnole, la condamnation du discours haineux par Madrid, et l’appel au calme des autorités locales de Murcie.
@muhammad.sanchez.oficialQue pasa en Torre-Pacheco parte 1#torrepacheco#islam#muslim#musulman#islamic_video#fyp♬ sonido original – muhammad.sanchez.oficial
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