"Je ne renoncerai sur rien" : Rachida Dati exclut de démissionner du gouvernement.

"Je ne renoncerai sur rien" : Rachida Dati exclut de démissionner du gouvernement, après son renvoi devant la justice dans l'affaire Carlos Ghosn.

La ministre de la Culture est dans le viseur de la justice pour des prestations de conseil facturées en tant qu'avocate auprès de Renault-Nissan entre 2010 et 2012.

Publié le 24/07/2025 

La ministre de la Culture, Rachida Dati, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 30 juin 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Je ne renoncerai sur rien." Sur le plateau de LCI, mardi 22 juillet, Rachida Dati a exclu de démissionner de son poste de ministre de la Culture, alors que des juges d'instruction parisiens ont ordonné son renvoi devant la justice, aux côtés de l'ancien patron de Renault, Carlos Ghosn. "Je ne suis pas condamnée", s'est-elle défendue, tout en regrettant que "des adversaires instrumentalisent de manière un peu honteuse" l'affaire.

Renvoyée pour "corruption et trafic d'influence passifs", ainsi que "recel d'abus de pouvoir et de confiance", Rachida Dati estime que "toute la procédure a été émaillée d'incidents". Elle a aussi mis en cause certains magistrats qui, selon elle, "marchent" sur les droits de la défense.

"Ils essaient de me mettre un genou à terre, mais je ne vais quand même pas mettre le deuxième."

La ministre de la Culture est dans le viseur de la justice pour des prestations de conseil facturées en tant qu'avocate auprès de Renault-Nissan entre 2010 et 2012. 

L'ex-patron de l'alliance, qui vit aujourd'hui au Liban, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis avril 2023. Restée en coulisses après son interview sur LCI, la ministre a fait irruption sur le plateau pour réagir au propos du journaliste Guillaume Roquette, dans une séquence très commentée sur les réseaux sociaux.

En fin de journée, mardi, le chef de l'Etat dit avoir "pris note de la décision du renvoi de Rachida Dati devant le tribunal correctionnel". Mais "un renvoi n'étant pas une condamnation, elle poursuit son travail au gouvernement", a-t-il fait savoir à travers son entourage.

La ministre de la Culture peut aussi compter sur le soutien de Gérald Darmanin. "Il est évident que Rachida Dati, qui est une grande femme politique et dont je souhaite ardemment qu'elle devienne maire de Paris, est présumée innocente", a réagi le ministre de la Justice, invité du "20 heures" de TF1

Elle suit en cela le bon exemple donné par les macronistes, qui continuent de trimbaler leurs innombrables casseroles judiciaires, de ministère en ministère. On le sait depuis longtemps que la probité et la transparence ne sont plus à l'ordre du jour au sein du gouvernement, mais les Français ne semblent pas réagir. 

En Macronie, nous approchons de la trentaine de membres du gouvernement se trouvant dans le viseur de la justice. C'est un record. 

Dati ne fera qu'étoffer la collection. Rappelons nous du cynisme et de l'hypocrisie d'Emmanuel Macron qui déclarait lors de la campagne de 2017, que tout élu et représentant d'un gouvernement devait démissionner en cas de procédure judiciaire... Ces tristes individus n'ayant ni honneur ni conscience de leur devoir de responsabilité et de représentabilité, ils ne le feront jamais. Ce devrait donc être aux citoyens de faire réintroduire ces valeurs fondamentales, en les forçant à partir.


Commentaires