Netanyahu serait prêt à des “concessions importantes” pour un cessez-le-feu à Gaza.

Netanyahu serait prêt à des “concessions importantes” pour un cessez-le-feu à Gaza.


Selon le média Yedioth Ahronoth, la crise qui secoue la coalition de Netanyahu augmente les chances de conclure un accord dans la perspective des élections prévues en octobre 2026.


Photo © AP
 
Le premier ministre aurait accepté le retrait des forces israéliennes de l'axe Morag, établi plus tôt cette année et qui a renforcé le contrôle de Tel-Aviv sur le sud de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accepté de retirer ses troupes du couloir de Morag, dans le sud de Gaza, selon des informations hébraïques, après plusieurs jours de désaccord dans les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sur les zones dont l'armée israélienne se retirerait durant un éventuel accord de cessez-le-feu.

Des sources ont déclaré au journal Yedioth Ahronoth qu'un accord aurait été conclu entre Israël et le Hamas sur les dernières cartes de retrait fournies par Tel-Aviv aux médiateurs, après avoir cédé sur la question du couloir de Morag.

Netanyahu a déclaré lors de réunions à huis clos que la délégation israélienne resterait à Doha, la capitale du Qatar, jusqu'à ce qu'un accord soit conclu, et selon le rapport, il serait déterminé à y parvenir.
“Netanyahu est prêt à faire des concessions importantes dans les négociations pour un accord de cessez-le-feu et de libération partielle des otages et, selon ses instructions, l'armée se prépare à se retirer vers de nouvelles positions dans la bande de Gaza, y compris un retrait du couloir de Morag”, a écrit le site électronique du journal israélien Ynet le 18 juillet.


“La décision de Netanyahu cadre avec sa volonté d'exercer une pression supplémentaire pour parvenir à un accord de libération partielle des otages dans les plus brefs délais [...] Il a demandé à la délégation israélienne participant aux pourparlers de rester à Doha dans l'espoir qu'un accord puisse être conclu dans les jours à venir”, ajoute-t-il.

Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir, a déclaré plus tôt cette semaine que l'armée ferait preuve de souplesse et se retirerait jusqu'aux lignes convenues par le gouvernement.

Cependant, Ynet note que certains responsables israéliens de la sécurité sont opposés à l'évacuation du couloir de Morag. Ils estiment qu'un retrait permettrait au Hamas de rétablir sa présence dans la ville de Rafah, située à l'extrême sud, qui a été complètement rasée et occupée par l'armée israélienne.

Ils affirment que le retrait du couloir de Morag “compromettrait” les acquis de l'opération “Chars de Gédéon” et que
“les concessions que Netanyahu est prêt à faire n'ont pas leur place à ce stade des négociations et devraient plutôt figurer dans un accord final visant à mettre fin à la guerre et à libérer tous les otages”.

Certains militaires estiment que le Hamas n'acceptera jamais de libérer tous les prisonniers qu'il détient toujours et que la “solution réaliste” consiste à en récupérer le plus possible, même au prix fort.

Selon le journal Yedioth Ahronoth, la crise qui secoue la coalition de Netanyahu augmente les chances de conclusion d'un accord dans le cadre de la campagne électorale pour les élections prévues en octobre 2026.

Deux partis politiques israéliens ultra-orthodoxes, le Shas et le Judaïsme unifié de la Torah (UTJ), ont quitté le gouvernement en raison de l'échec du vote d'une loi exemptant les étudiants religieux du service militaire.

Le couloir de Morag a été créé en début d'année, coupant la ville la plus méridionale de Rafah de Khan Yunis, dans le sud de Gaza.

Tel Aviv a déclaré cette zone partie intégrante de la zone tampon d'Israël dans la bande de Gaza.

La présence d'Israël dans le couloir était l'un des points d'achoppement des récentes négociations entre le Hamas et Israël.

Le Hamas continue d'exiger le retrait total des troupes israéliennes de Gaza et la fin définitive de la guerre.

Mais Netanyahu a réaffirmé à maintes reprises que les combats reprendront après l'échange des prisonniers si le mouvement de résistance palestinien refuse de déposer les armes.

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