Le piege mortel de la presse marocaine ...
Le piège mortel "On Air " de la presse marocaine ...
Voici le contexte du scandale
Le journaliste Hamid El Mahdaoui a diffusé sur sa chaîne YouTube des extraits d'une réunion du comité d'éthique de la Commission provisoire chargée de la gestion des affaires du secteur de la presse et de l'édition, une réunion consacrée à l'examen de sa demande de carte de presse.
Les révélations controversées
La vidéo a dévoilé de graves dysfonctionnements au sein du Comité, notamment l'intervention de parties externes dans les orientations et décisions, des manœuvres visant à empêcher El Mahdaoui d'exercer son droit au recours, et des propos portant atteinte à la dignité, comme le qualifier de « déviant » (Maghreb Online) .
Réactions divergentes
Le Syndicat national de la presse marocaine : Le syndicat a publié un communiqué ferme, exprimant son indignation et estimant que les enregistrements contiennent des faits graves portant atteinte à la dignité humaine et révèlent des dérives inédites au sein de certains membres de la commission provisoire (Chamaly) .
Le PJD : Le parti a demandé une enquête judiciaire immédiate et a exprimé sa solidarité avec le journaliste face au traitement inapproprié et dégradant qu'il a subi, exigeant également la démission de la commission provisoire (EcoActu.ma) .
La Commission provisoire : Elle a décidé de porter plainte contre le journaliste, affirmant que publier ou diffuser des extraits d'une réunion interne constitue une violation de la loi car les délibérations sont confidentielles (Yabiladi) .
Cette affaire soulève des questions fondamentales sur l'autorégulation de la presse au Maroc, la liberté d'expression et l'indépendance des institutions médiatiques.
L'affaire continue de provoquer un débat public intense sur l'état de la presse marocaine.
Un séisme secoue la presse marocaine et l’opinion publique nationale à la suite de la vidéo jeudi par le journaliste Hamid El Mahdaoui.
Nous ne souhaitons pas nous focaliser sur la personne qui a diffusé la vidéo, mais plutôt sur son contenu inquiétant.
Un enregistrement audio attribué à une réunion du Comité disciplinaire relevant du Conseil national de la presse a relancé un large débat au sein des milieux professionnels et juridiques, après que le journaliste Hamid El Mahdaoui l’a publié sur sa chaîne YouTube.
L’enregistrement contient des extraits où l’on voit les membres du comité délibérer sur les sanctions disciplinaires proposées à son encontre, lors d’une réunion consacrée à l’examen de sa situation professionnelle.
Ce que le journaliste Hamid El Mahdaoui a publié dans cette vidéo ne révèle pas seulement les dérives de la presse et les dysfonctionnements de ceux qui gèrent le secteur, le contenu de la vidéo porte également atteinte à l’autorité même de l’État et à ses institutions, qu’il s’agisse de la justice, du ministère public ou de l’ensemble de l’institution exécutive.
Le dialogue des personnes apparaissant dans la vidéo, et leur manière de parler avec certitude de la façon de communiquer avec des parties influentes citées nommément, comme Abdel Nabaoui, ainsi que leurs propos sur la manière de raccourcir la voie pour donner à leur avis / décision une force juridique, ou encore leur connaissance des chemins détournés qui seront empruntés, dans un mépris total de la justice et de l’institution des avocats…
Tout cela fait de la vidéo un scandale aux dimensions complètes, nécessitant l’imposition de sanctions contre ces personnes et leur poursuite. Autrement, cela confirmerait qu’il existe un État dans l’État, qui contrôle le sort des gens et fabrique les poursuites et les jugements sur mesure, selon ses propres humeurs, loin des institutions et des lois en vigueur.
Quant à la manière dont il a obtenu les extraits vidéo, cela ne nous regarde pas.
L’important est que ces extraits ont été publiés et sont parvenus à l’opinion publique. Le plus grave est que la vidéo était destinée à demander conseil à une personne à distance, quelqu’un d’influent, comme son nom l’indique : Jalal…
Ce scandale arrache la feuille de figuier qui couvrait la nudité entière d’un pays si cela passe inaperçu.
Il menace la structure institutionnelle et l’édifice juridique si de telles dérives sont ignorées.
L’histoire complète de l’affrontement entre le journaliste Hamid El Mehdaoui et la commission provisoire de la presse… de la fuite sonore à la tempête.

Le secteur de la presse au Maroc a été secoué ces derniers jours par une vive polémique, après la diffusion d’enregistrements audio attribués à une réunion du Comité de déontologie et des affaires disciplinaires relevant de la commission provisoire chargée de gérer le secteur de la presse et de l’édition.
Dans ce reportage, nous retraçons l’histoire complète de cet affrontement, marqué par des fuites controversées, des réactions indignées et des appels à l’ouverture d’enquêtes pour déterminer les responsabilités.
Le début de la crise : Une fuite depuis une réunion du Comité de déontologie.
La crise éclate dans la nuit du jeudi 20 novembre 2025, lorsque Hamid El Mehdaoui publie sur sa chaîne YouTube un enregistrement sonore présentant, selon lui, des délibérations internes du Comité de déontologie et des affaires disciplinaires.
L’enregistrement contient des extraits attribués à des membres du comité, comprenant des propos jugés controversés, que El Mehdaoui interprète comme une preuve d’hostilité et de préjugés à son égard dans le traitement d’une plainte le concernant.
La diffusion rapide de ces enregistrements sur les réseaux sociaux a immédiatement soulevé des interrogations sur le fonctionnement interne du comité et sur les garanties éthiques et juridiques encadrant le mécanisme d’autorégulation de la presse au Maroc.
La réaction de la commission provisoire : “Manipulation et désinformation”.
La commission provisoire n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié le vendredi 21 novembre 2025, elle affirme que les enregistrements ont été “manipulés et déformés”, et qu’ils visent à “induire le public en erreur et porter atteinte aux membres de la commission”.
Le communiqué précise que les propos attribués au président du Comité de déontologie sont “faux”, que les extraits ont été “sortis de leur contexte”, et annonce que des poursuites judiciaires seront engagées contre toute personne impliquée dans la fuite ou la diffusion de ces contenus.
La commission rappelle également que ses réunions se déroulent conformément au règlement intérieur du Conseil national de la presse, et que son article 19 autorise le président à inviter des personnes en qualité consultative, ce qui, selon elle, réfute les accusations de “manœuvres” ou de “dérives” dans la prise de décision.
La réaction du Syndicat national de la presse : “Des dérives inédites”.
Dans une position en contradiction avec celle de la commission provisoire, le Syndicat national de la presse marocaine a publié un communiqué au ton très ferme, exprimant son indignation face au contenu des enregistrements.
Le syndicat estime que les enregistrements contiennent des “faits graves portant atteinte à la dignité humaine” et révèlent des “dérives inédites” au sein de certains membres de la commission provisoire.
Il accuse les enregistrements de refléter une “manipulation dangereuse” de l’esprit de l’autorégulation de la profession, et condamne un “ciblage indécent” du journaliste Mohamed Talbi.
Le syndicat réclame l’ouverture d’une enquête urgente et indépendante pour établir la vérité et engager les responsabilités juridiques et disciplinaires.
La réaction du Parti de la Justice et du Développement : “Une extrême gravité” et appel à une enquête judiciaire
Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) est également intervenu dans le débat, exprimant son “profond regret” face au contenu des fuites, qu’il juge d’une “extrême gravité”, car émanant d’une instance exerçant des missions liées à l’autorégulation de la presse.
Le parti estime que la commission provisoire a “perdu toute légitimité”, dénonçant la prolongation de son mandat “en dehors du cadre légal”.
Selon le PJD, la réunion présentait une “dimension vindicative” contraire à l’éthique professionnelle. Le parti a également exprimé sa solidarité avec El Mehdaoui, affirmant qu’il a été victime d’un “traitement inadéquat”.
Le parti demande l’ouverture d’une enquête judiciaire urgente sur les enregistrements et leurs implications sur l’indépendance de la justice et de l’autorégulation.
Le Parlement saisit le dossier : questions écrites et demandes d’enquête
L’affaire a rapidement dépassé le cadre professionnel pour atteindre l’institution législative. Plusieurs députées ont saisi le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication :
Elle estime que les enregistrements révèlent des “dérives graves et inédites” mettant en question la neutralité du comité provisoire.
Nadia Tahami (Parti du progrès et du socialisme)
Elle considère que le contenu des enregistrements “porte atteinte à la confiance dans les institutions” et demande des clarifications sur les mesures à entreprendre pour enquêter sur les faits.
Hamid El Mehdaoui : “Le combat continue”.
Hamid El Mehdaoui, de son côté, affirme que les enregistrements prouvent “l’absence d’impartialité” dans l’examen de son dossier. Il insiste sur le fait que son combat “n’est pas personnel”, mais vise à “défendre les principes de l’autorégulation”.
Il estime que cette affaire constitue un “moment révélateur” des failles des mécanismes d’évaluation professionnelle dans le secteur de la presse, tout en affirmant sa disponibilité à répondre à toute procédure légale.
N.B. :
Que vous soyez en désaccord avec El Mahdaoui ou que vous n’adhériez pas à ses positions, sa ligne éditoriale, son discours ou ses convictions, cela ne peut en aucun cas justifier d’accepter la mascarade que nous avons sous les yeux.
Ce que nous voyons est un massacre qui nous renvoie 100 ans en arrière, à l’époque de Dlimi et Basri, lorsque des individus façonnaient l’avenir des autres selon leurs humeurs et transformaient les institutions en appareils obéissant à leurs désirs.
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