Nicolas Sarkozy incarcéré : Pour Dominique de Villepin, l’ex-président reste « un justiciable qui a à répondre devant la justice »
Nicolas Sarkozy incarcéré : Pour Dominique de Villepin, l’ex-président reste « un justiciable qui a à répondre devant la justice »
L’ex-Premier ministre met en garde contre le sentiment d’un « deux poids deux mesures » dans le traitement des affaires politico-judiciaires.
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin en juin 2025.
Question de « principe ». Interrogé ce dimanche au sujet de la condamnation et de l’incarcération de Nicolas Sarkozy, l’ex-Premier ministre Dominique de Villepin a défendu la décision de justice visant l’ex-président, estimant qu’il reste « un justiciable qui a à répondre devant la justice ».
« Nous ne parlons pas d’un ancien président », a expliqué Dominique de Villepin sur le platea de BFMTV. « Nous parlons d’un justiciable qui a à répondre devant la justice, et qui a été condamné », et qui est « présumé innocent en attente d’une éventuelle condamnation ou, au contraire, d’une innocence », a ajouté l’ex-chef du gouvernement, faisant référence à l’appel effectué par Nicolas Sarkozy.
Sarkozy : Le débat « légitime » sur l'exécution provisoire doit être « mené dans le calme ».
Alors que plusieurs soutiens de Nicolas Sarkozy critiquent vivement le placement en détention de l’ancien chef de l’État, Dominique de Villepin, lui, considère qu’il est important de respecter la décision de justice prise à son encontre.
Un « devoir d’exemplarité »
« Il y a des principes dans notre République », a-t-il déclaré. « Quand on commence à les déboulonner, on change de République, on dénature cette République. (…) Nous avons ce débat autour de Marine Le Pen. Nous avons aujourd’hui le débat autour de Nicolas Sarkozy, et les Français ne peuvent pas avoir le sentiment d’un deux poids deux mesures », a ajouté Dominique de Villepin.
L’ancien Premier ministre, qui a pu avoir des relations tendues avec Nicolas Sarkozy, a par ailleurs estimé que, « quand on est un ancien président de la République, on a un devoir d’exemplarité ».
La cour d’appel de Paris examinera le 10 novembre la demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy, emprisonné dans le cadre du dossier libyen.
L’ex-président est incarcéré depuis le 21 octobre à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation avec mandat de dépôt à exécution provisoire pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l’histoire de la République.
Un nouveau procès à venir
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à cinq ans de prison, reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du pouvoir de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.
Nicolas Sarkozy a fait appel et un nouveau procès devrait se tenir à partir de mars, même si les dates n’ont pas encore été officiellement fixées.
Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la « gravité exceptionnelle » des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par « la haine ».
L’ex-Premier ministre met en garde contre le sentiment d’un « deux poids deux mesures » dans le traitement des affaires politico-judiciaires.
Le 09 novembre 2025
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin en juin 2025.Question de « principe ». Interrogé ce dimanche au sujet de la condamnation et de l’incarcération de Nicolas Sarkozy, l’ex-Premier ministre Dominique de Villepin a défendu la décision de justice visant l’ex-président, estimant qu’il reste « un justiciable qui a à répondre devant la justice ».
« Nous ne parlons pas d’un ancien président », a expliqué Dominique de Villepin sur le platea de BFMTV. « Nous parlons d’un justiciable qui a à répondre devant la justice, et qui a été condamné », et qui est « présumé innocent en attente d’une éventuelle condamnation ou, au contraire, d’une innocence », a ajouté l’ex-chef du gouvernement, faisant référence à l’appel effectué par Nicolas Sarkozy.
Sarkozy : Le débat « légitime » sur l'exécution provisoire doit être « mené dans le calme ».
Alors que plusieurs soutiens de Nicolas Sarkozy critiquent vivement le placement en détention de l’ancien chef de l’État, Dominique de Villepin, lui, considère qu’il est important de respecter la décision de justice prise à son encontre.
Un « devoir d’exemplarité »
« Il y a des principes dans notre République », a-t-il déclaré. « Quand on commence à les déboulonner, on change de République, on dénature cette République. (…) Nous avons ce débat autour de Marine Le Pen. Nous avons aujourd’hui le débat autour de Nicolas Sarkozy, et les Français ne peuvent pas avoir le sentiment d’un deux poids deux mesures », a ajouté Dominique de Villepin.
L’ancien Premier ministre, qui a pu avoir des relations tendues avec Nicolas Sarkozy, a par ailleurs estimé que, « quand on est un ancien président de la République, on a un devoir d’exemplarité ».
La cour d’appel de Paris examinera le 10 novembre la demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy, emprisonné dans le cadre du dossier libyen.
L’ex-président est incarcéré depuis le 21 octobre à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation avec mandat de dépôt à exécution provisoire pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l’histoire de la République.
Un nouveau procès à venir
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à cinq ans de prison, reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du pouvoir de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.
Nicolas Sarkozy a fait appel et un nouveau procès devrait se tenir à partir de mars, même si les dates n’ont pas encore été officiellement fixées.
Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la « gravité exceptionnelle » des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par « la haine ».

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