Affaire Khashoggi : HRW exhorte les alliés de Riyad à reconsidérer leurs liens !
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L'ONG Human Rights Watch (HRW) a exhorté jeudi les alliés de Riyad à reconsidérer leurs relations avec l'Arabie saoudite après la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, entré le 2 octobre dans le consulat du royaume à Istanbul sans réapparaître depuis.
"Si l'Arabie saoudite est responsable de la disparition de M. Khashoggi et de son potentiel meurtre, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Union européenne et les autres alliés des Saoudiens doivent repenser en profondeur leurs relations avec des dirigeants qui se comportent comme ceux d'un Etat voyou", a déclaré l'organisation de défense des droits de l'Homme.
"Il y a une montagne de preuves incriminant l'Arabie saoudite dans la disparition forcée et l'éventuel meurtre de Jamal Khashoggi", a affirmé dans un communiqué Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient à HRW.
M. Khashoggi, un journaliste de renom exilé aux Etats-Unis depuis 2017 après être tombé en disgrâce aux yeux du pouvoir saoudien, a été vu pour la dernière fois le 2 octobre en train d'entrer dans le consulat saoudien à Istanbul, où il était venu obtenir un document nécessaire à son futur mariage.
Il n'a pas donné de signe de vie depuis. Des responsables turcs cités par les médias ont affirmé qu'il avait été tué dans le bâtiment, des allégations aussitôt jugées "infondées" par Riyad.
Pour HRW, ces "démentis sans preuve" de Riyad sont "des condamnations en soi". "On ne peut pas faire confiance (à l'Arabie saoudite) pour mener une véritable enquête, et encore moins une enquête efficace", a estimé Mme Whitson, appelant les "membres du Conseil de sécurité de l'ONU (à) imposer des sanctions ciblées" contre le pouvoir saoudien.
Selon HRW, les autorités saoudiennes ont "intensifié la répression contre les opposants" depuis l'arrivée au pouvoir du prince héritier Mohammed ben Salmane.
Jeudi, le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt a prévenu les autorités saoudiennes qu'elles s'exposeraient à de "graves conséquences" en cas de responsabilité dans la disparition ou l'éventuel assassinat de M. Khashoggi.
Le président américain Donald Trump, dont le pays est un grand allié de Riyad mais aussi celui où s'était exilé M. Khashoggi, a également demandé mercredi des explications aux Saoudiens sur cette disparition.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pour sa part de nouveau réclamé jeudi des images de surveillance du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul prouvant que le journaliste en est ressorti, comme l'affirment les Saoudiens.
Jusqu'à présent, la seule réponse de Riyad a été d'affirmer que les caméras du consulat ne fonctionnaient pas ce jour-là.
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