Face à la corruption, s’indigner ne suffit plus …

Face à la corruption, s’indigner ne suffit plus …

Bon constat qui restera sans réponse si le peuple, trop anesthésié par l’avalanche de corrompus, se croit impuissant. Mesurer à quel point compter sur la providence, est illusoire car chez ces gens là, on ne pense pas, monsieur on prie, chez ces gens là, on n´vit pas, monsieur
on n´vit pas, on triche, On n´cause pas, monsieur on n´cause pas, on compte, parce que chez ces gens-là monsieur, on ne s´en va pas, on ne s´en va pas, monsieur on ne s´en va pas.
 (ces gens là J.Brel) Prendre les mêmes et recommencer ad vitam æternam ne fera pas prendre les rêves pour des réalités. Le pire est à venir en mettant au pouvoir ceux qui s’en nourrissent, prospèrent et font carrière, leurs consciences écrasée par le poids de la machine qui les rend intouchables, responsables mais pas coupables.
Doit-on continuer à regarder le grand feuilleton des « affaires » qui fracassent la vie publique depuis trente ans comme on va au cirque ? En Roumanie, en Islande ou au Brésil, des foules manifestent contre la corruption des classes dirigeantes. En France, rien. Il est aussi de la responsabilité des citoyens d’agir.
Bon. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On continue, tels des automates sous hypnose, à regarder le grand feuilleton des « affaires » qui fracassent la vie publique depuis trente ans comme on va au cirque ?
Arfi a raison, c’est une question de séparation des pouvoirs, une séparation des pouvoirs mise à mal régulièrement ce qui a fait du trafic d’influence un véritable « culture », un trafic d’influence sous tous ses aspects, et notamment le clientélisme politique dont je pense que personne n’imagine l’ampleur tant qu’il n’y est pas confronté.
Ceux qui par délégation détiennent le pouvoir du souverain, le peuple, doivent toujours savoir qu’il peut leur être retiré, c’est ce que la pratique politique induite par la 5 ème République a effacé. Il n’y a pas cinquante solutions, il y en a qu’une : il faut changer de République.
Mais quand on a dit ça on a rien dit si on ne dit pas comment . Il faut que ceux qui détiennent le pouvoir n’aient pas le pouvoir constituant, c’est essentiel.
Que Jadot, Bayrou, Hamon et d’autres soient d’accord avec Mélenchon sur un changement de constitution n’est qu’un pas, il faut aussi être en accord sur les modalités de ce changement : il ne s’agit pas de réunir quelques docteurs en droit constitutionnels et de leur donner quelques directives, cela ne servirait pas à grand chose, il faut impérativement qu’il y ait une assemblée constituante, et que les constituants soient issus, par élection et/ou tirage au sort, du peuple, en excluant tous ceux qui ont eu un mandat électifs dans les 10 dernières années et en sachant qu’aucun des constituants ne pourra être éligible aux premières élections qui suivront la mise en place de la 6 ème République.
C’est la condition sine qua non d’une reprise en main du pouvoir par le peuple, qui ainsi se constitue, se reconstitue parce qu’il devient constituant.
Alors à quand un Mélenchon face à la rédaction de Médiapart où serait discuté notamment cette question de la constitution ? Dans un de ses courrier Edwy Plenel l’avait annoncé pour après les primaires du PS ! Je fais parti des abonnée qui attendent ce moment.
Et pourquoi pas Mélenchon avec Hamon : un face à face, sur ce sujet et quelques autres …!
Séparation des pouvoirs exécutif et législatif : je m’étonne encore !
Je voudrais aussi n’étonner de ne pas avoir vu dans Médiapart une analyse sur cette modification de la constitution voulue par Sarkosy et largement adoptée par le congrès en 2008 et qui consiste à autoriser le chef de l’Etat, chef de l’exécutif, à venir devant les deux assemblées réunies en congrès. Voilà une forme d’atteinte à la séparation du législatif et de l’exécutif qui n’a pas tardé à diffuser son venin. Ce fut en 2015, en novembre, 4 jours après l’attentat de Nice, dans l’émotion le président de la République vient au congrès et profitant de la situation exceptionnelle, de l’émoi et de la sidération générale, celle des parlementaires notamment, balance une série de mesures dont cette histoire sur la double nationalité, et personne, ou presque n’a osé égratigner ce jour là la belle unité devant l’horreur. Hollande aurait pu proposer n’importe quoi, il avait tous les pouvoirs réunis dans la main ce jour là !
C’est ça le danger justement, la mécanique infernal est en place dans ces moments là d’émotions généralisées et de sidération, et c’est justement à ces moments là que la séparation est nécessaire, indispensable, salutaire pour la démocratie et la république. On le sait pourtant en France depuis le coup du 18 brumaire qui a fait que toujours nos constitutions ont rejeté la possibilité à l’exécutif de venir en la personne de son chef devant l’assemblée. Toujours jusqu’à ce qu’en 2008 la énième modification de la constitution l’autorise.
Ecoutez bien Hollande quand il s’est excusé de ce faux pas sur la double nationalité lors de sa conférence où il annonce son renoncement à être candidat : Il le justifie par le moment , 4 jours après l’horreur. Bref lui-même est déstabilisé et sous le coup il balance des mesures bricolées à la hâte pour satisfaire l’opinion, et l’assemblée ne peut que suivre et dans la confusion des pouvoirs : dans ces circonstances n’importe quoi peut être décidé et arriver.
J’aurais aimé que Mediapart relève cette situation : mais non ! Je m’étonne
Comme je continue à m’étonner d’une certaine ligne éditoriale de Médiapart qui ne me semble pas prendre assez de distance avec certains candidats au pouvoir, pour ne pas dire par rapport à certain cercle de pouvoir.
Il me semble qu’il serait bon de revenir sur des sujets et de les creuser sans s’attarder plus sur ceux qui au plan politique les défendent les promeuvent, les soutiennent etc. En revenir au débat d’idée et participer un peu moins au jeu de billard à x bandes de la classe politique en place et qui veut le rester à tout prix.. sinon n’est-ce pas être sous influence ?
Auteur MGarand Source : Mediapart relayé par Génération-Clash

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