Osons dire la vérité à l'Afrique.

Osons dire la vérité à l'Afrique.




Merci de cette belle analyse. 

Mais « ne fermez pas la fenêtre ni les rideaux car l’Afrique là-bas fait entendre ses mots » ( Chenjerai Hove). Ses mots ou ses maux ?


Évidemment, comme le dit Bernard Lugan, l’ethnicité est un élément majeur du décalage avec le « monde moderne ». 
Elle est vectrice d’un népotisme handicapant pour le développement auquel nous nous attendons. 

Créer des états ethniques remettrait en cause les frontières coloniales, déjà si fragiles, et rétablirait le chaos. 
Je me suis souvent demandé qu’est ce qui empêchait l’Afrique de progresser (par rapport à nos propres valeurs, ce qui n’est pas forcément une bonne approche). 

Comme le dit Monsieur Lugan, l’Afrique a le droit à la différence. 
C’est primordial.
Alors, puisqu’on parle vrai, à l’éthnicité j’ai rajouté la spiritualité et l’attentisme, sans être sûr que le terme était bon. 
L’Afrique sub-saharienne, est spirituelle (contrairement au littoral méditerranéen qui est soumis à une volonté politique imposée). 

C’est d’ailleurs pour cela qu’elle est définitivement hermétique à l’Islam. 

L’animisme n’a pas déserté les sociétés modernes. Bien au contraire, il s’est imposé comme catalyseur des religions coloniales. Cette spiritualité inhérente aux populations locales influe dans les actions quotidiennes et définie les comportements individuels et collectifs : Le juge ne condamnera pas celui qui peut lui envoyer la foudre ! 
C’est ainsi qu’on crée si promptement les Comités Vérité et Réconciliation après les massacres (tu ne dis rien pour la chèvre et je ne dis rien pour le bébé…).
« La mystique de la pensé, quoique étant une exigence pour tout homme, l’est davantage pour l’homme africain » (Jean Gobert Tanoh).


L’Afrique est aussi « attentiste » et résignée, comme nous ne savons pas l’être. 

En Afrique, on sait perdre. 
Etre riche hier et pauvre aujourd'hui. 
Le temps est notre maître, et on ne domine pas. Le soleil se lèvera demain et ce sera un autre jour. 
Et si je rate le rendez-vous du Blanc, ce n’est pas grave. 
Rien n’est grave ! 
Et ce n’est pas une question de culture, comme le dit le philosophe, mais un état d’esprit différent de nos pensées occidentales. « L’identité essentielle de l’homme ne peut-être définie par la culture (…) mais par le penser (…). 
Car penser conduit à l’exigence du demeurer intime avec soi-même en tant que lieu où est contemplée la vérité fondamentale des choses comme splendeur première, libérant ainsi l’Homme de vues trop réduites » (JGT).

On ne sauvera pas l’Afrique. Elle supportera ses propres soubresauts. On peut l’aider en montant dans la pirogue et en chantant le même chant que le piroguier. 








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