Succession du pape François : L’archevêque de Rabat, Mgr Cristobal Lopez, parmi les favoris.
Le cardinal Cristobal Lopez Romero, archevêque de Rabat, marche à côté du cercueil du pape François après avoir rendu hommage lors d'une cérémonie à l'intérieur de la basilique Saint-Pierre, au Vatican, le 23 avril 2025. ©AFP

Une perspective qui suscite un certain engouement au Maroc. «On aimerait bien que notre évêque devienne le pape», confie un membre du personnel de l’archevêché de Rabat. Mais, selon lui, deux obstacles majeurs pourraient compromettre cette éventualité.
Deux entraves à son élection
La première concerne la maîtrise de l’italien, une exigence incontournable pour tout pontife. «Pour être pape, il faut parler couramment italien, ce qui n’est pas le cas de notre évêque», regrette le sacristain. En effet, le pape doit échanger avec ses diocésains et travailler avec ses collaborateurs dans cette langue, ce que rappelle le magazine chrétien Le Pèlerin, qui souligne que la parfaite maîtrise de l’italien, à l’écrit comme à l’oral, demeure une condition essentielle pour occuper la fonction.

L’autre facteur souvent évoqué est son âge. Selon ce membre du diocèse, Mgr Cristobal Lopez Romero serait trop jeune pour briguer la papauté.
Le cardinal Cristobal Lopez Romero, archevêque de Rabat, marche à côté du cercueil du pape François après avoir rendu hommage lors d'une cérémonie à l'intérieur de la basilique Saint-Pierre, au Vatican, le 23 avril 2025. ©AFP
Publié le 03 mai, 2025
Monseigneur Cristobal Lopez Romero, archevêque du diocèse de Rabat, figure parmi les noms cités comme papabile (favori) dans certaines analyses médiatiques.
Dans une dépêche publiée ce vendredi, l’AFP mentionne son nom parmi ceux qui pourraient être appelés à succéder au pape François, décédé le 21 avril dernier.
À la tête de l’un des deux diocèses du Maroc, Mgr Cristobal Lopez Romero est actuellement à Rome, où il prendra part au conclave visant à élire le 267ᵉ pontife de l’Église catholique. Il fait partie des 133 cardinaux électeurs, chargés de désigner dès mercredi prochain le successeur du pape François.
À la tête de l’un des deux diocèses du Maroc, Mgr Cristobal Lopez Romero est actuellement à Rome, où il prendra part au conclave visant à élire le 267ᵉ pontife de l’Église catholique. Il fait partie des 133 cardinaux électeurs, chargés de désigner dès mercredi prochain le successeur du pape François.
Une perspective qui suscite un certain engouement au Maroc. «On aimerait bien que notre évêque devienne le pape», confie un membre du personnel de l’archevêché de Rabat. Mais, selon lui, deux obstacles majeurs pourraient compromettre cette éventualité.
Deux entraves à son élection
La première concerne la maîtrise de l’italien, une exigence incontournable pour tout pontife. «Pour être pape, il faut parler couramment italien, ce qui n’est pas le cas de notre évêque», regrette le sacristain. En effet, le pape doit échanger avec ses diocésains et travailler avec ses collaborateurs dans cette langue, ce que rappelle le magazine chrétien Le Pèlerin, qui souligne que la parfaite maîtrise de l’italien, à l’écrit comme à l’oral, demeure une condition essentielle pour occuper la fonction.
L’autre facteur souvent évoqué est son âge. Selon ce membre du diocèse, Mgr Cristobal Lopez Romero serait trop jeune pour briguer la papauté.
Pourtant, à 73 ans, son profil n’est pas en dehors des normes.
La majorité des papes du siècle dernier ont été élus à un âge inférieur au sien, à l’exception de Jean XXIII (1958-1963). Jean-Paul II (1978-2005) avait 58 ans lors de son élection, tandis que son prédécesseur Jean-Paul Ier (1978) et Paul VI (1963-1978) avaient 66 ans.
Un profil proche des valeurs du pape François
Mgr Cristobal Lopez Romero est très engagé dans les causes sociales, notamment en faveur des migrants et des populations défavorisées. «Il partage en grande partie les mêmes convictions que le défunt pape», affirme Martial Aristide, fidèle catholique et responsable liturgique à la Cathédrale Notre-Dame de Lourdes de Casablanca.
Cette proximité avec les valeurs du pape François aurait même influencé la visite du souverain pontife au Maroc, les 30 et 31 mars 2019, dans le cadre de son 28ᵉ voyage pontifical.
Père Marc Helfer, vicaire général du diocèse de Rabat va plus loin : «c’est un homme évangélique qui suit le modèle du maître – Jésus dans l’Évangile – et il vit pleinement cette mission». Il rappelle également que Mgr Cristobal Lopez Romero a été nommé cardinal par François, une marque de confiance qui renforce son positionnement au sein de l’Église.
Le père Marc Helfer, met également en avant un parcours marqué par une riche expérience internationale : «il a travaillé longtemps en Amérique latine, avant d’exercer en Europe. Et depuis huit ans, il est au Maroc, ce qui lui confère une vision approfondie et nuancée de l’Église».
Un conclave décisif
Alors, Mgr Cristobal Lopez Romero sera-t-il le prochain locataire du Saint-Siège ? Rien n’est moins sûr. Comme le rappelle le vicaire général du diocèse, «tous sont en capacité d’être élus, mais ce qui sera déterminant, c’est le temps de travail qu’ils ont actuellement à Rome, où ils échangent entre eux pour partager leur vision de l’Église et de son avenir».
Ces conciliabules ont pour objectif principal d’établir une feuille de route, garante de la préservation de l’héritage du pape François.
«Bien sûr, le prochain pape imprimera sa propre marque et prendra les initiatives qu’il jugera nécessaires, mais cette orientation constituera un socle, à l’image de celle qui a été remise à François. Lorsqu’il a été appelé à réformer la curie et l’organisation financière du Vatican, il s’est pleinement investi et a mené ces réformes à bien», explique le vicaire général, qui supervise la vie du diocèse le plus important du Maroc en nombre de fidèles.
En somme, bien que l’archevêque de Rabat présente un profil de papabile, d’autres critères pèseront dans le choix du futur chef de l’Église catholique.
Parmi eux : La volonté de poursuivre les réformes engagées sous François et de garantir l’unité et l’adaptation de l’Église face aux défis contemporains.
Un profil proche des valeurs du pape François
Mgr Cristobal Lopez Romero est très engagé dans les causes sociales, notamment en faveur des migrants et des populations défavorisées. «Il partage en grande partie les mêmes convictions que le défunt pape», affirme Martial Aristide, fidèle catholique et responsable liturgique à la Cathédrale Notre-Dame de Lourdes de Casablanca.
Cette proximité avec les valeurs du pape François aurait même influencé la visite du souverain pontife au Maroc, les 30 et 31 mars 2019, dans le cadre de son 28ᵉ voyage pontifical.
Père Marc Helfer, vicaire général du diocèse de Rabat va plus loin : «c’est un homme évangélique qui suit le modèle du maître – Jésus dans l’Évangile – et il vit pleinement cette mission». Il rappelle également que Mgr Cristobal Lopez Romero a été nommé cardinal par François, une marque de confiance qui renforce son positionnement au sein de l’Église.
Le père Marc Helfer, met également en avant un parcours marqué par une riche expérience internationale : «il a travaillé longtemps en Amérique latine, avant d’exercer en Europe. Et depuis huit ans, il est au Maroc, ce qui lui confère une vision approfondie et nuancée de l’Église».
Un conclave décisif
Alors, Mgr Cristobal Lopez Romero sera-t-il le prochain locataire du Saint-Siège ? Rien n’est moins sûr. Comme le rappelle le vicaire général du diocèse, «tous sont en capacité d’être élus, mais ce qui sera déterminant, c’est le temps de travail qu’ils ont actuellement à Rome, où ils échangent entre eux pour partager leur vision de l’Église et de son avenir».
Ces conciliabules ont pour objectif principal d’établir une feuille de route, garante de la préservation de l’héritage du pape François.
«Bien sûr, le prochain pape imprimera sa propre marque et prendra les initiatives qu’il jugera nécessaires, mais cette orientation constituera un socle, à l’image de celle qui a été remise à François. Lorsqu’il a été appelé à réformer la curie et l’organisation financière du Vatican, il s’est pleinement investi et a mené ces réformes à bien», explique le vicaire général, qui supervise la vie du diocèse le plus important du Maroc en nombre de fidèles.
En somme, bien que l’archevêque de Rabat présente un profil de papabile, d’autres critères pèseront dans le choix du futur chef de l’Église catholique.
Parmi eux : La volonté de poursuivre les réformes engagées sous François et de garantir l’unité et l’adaptation de l’Église face aux défis contemporains.
Les remplira t-il tous ?
Wait and see…
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