« Le déploiement insensé américain pour envahir la RPDC [République populaire démocratique de Corée] a atteint une phase préoccupante »

Enfin la guerre ? Pyongyang se dit "prêt à la guerre"....

 
Enfin la guerre ? Pyongyang se dit "prêt à guerre"


La Corée du Nord a dénoncé le 11 avril l'envoi d'un groupe aéronaval américain vers la péninsule coréenne, se disant prête à la «guerre», alors que la tension monte dans la région.

«Le déploiement insensé américain pour envahir la RPDC [République populaire démocratique de Corée] a atteint une phase préoccupante», a affirmé un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères cité par l'agence officielle KCNA. «La République populaire démocratique de Corée est prête à réagir, quel que soit le type de guerre voulu par les Etats-Unis», a-t-il ajouté.

«Nous prendrons les mesures de contre-attaque les plus fermes contre les provocateurs, afin de nous défendre par la voie des armes», a précisé le porte-parole de la diplomatie nord-coréenne, toujours cité par KCNA.
 
Et de conclure : «Nous tiendrons les Etats-Unis entièrement responsables des conséquences catastrophiques provoquées par ces actions scandaleuses.»
Washington a annoncé le 9 avril que le porte-avions USS Carl Vinson et son escadre faisaient route vers la péninsule coréenne, alors qu'ils devaient initialement aller faire escale en Australie.

Annoncée dans la foulée de la frappe punitive américaine en Syrie, cette décision a été largement interprétée comme une démonstration de force de l'administration Trump, qui s'est aussi dite prête à se charger «seule» du problème des programmes nucléaire et balistique nord-coréens, si Pékin ne faisait pas rentrer dans le rang son turbulent voisin.
Certains experts avaient vu dans la frappe américaine en Syrie un message à Pékin et Pyongyang montrant que la politique de la nouvelle administration consistait à joindre les actes à la parole.

«Mesures de contre-attaque»

 

En réaction à ce déplacement du porte-avions américain, la Corée du Nord a affirmé le 9 avril que la frappe américaine en Syrie prouvait «plus d'un million de fois» la justesse de son programme nucléaire. Pyongyang justifie notamment par la menace américaine ses programmes nucléaire et balistique, qui ont été interdits par plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
La Corée du Nord a considérablement accéléré ses recherches, réalisant, depuis début 2016, ses quatrième et cinquième essais atomiques. De nombreux observateurs redoutent que la Corée du Nord ne prépare une sixième essai nucléaire qui pourrait coïncider avec les célébrations imminentes du 105e anniversaire de la naissance du fondateur du régime, Kim Il-Sung.

Le Premier ministre sud-coréen et président par intérim a mis en garde le 11 avril contre le risque d'une «grave provocation» du Nord, qui pourrait intervenir le 25 avril, date anniversaire de la fondation de son armée.
Les manœuvres militaires annuelles conjointes menées actuellement par les Etats-Unis et la Corée du Sud sont perçues comme une menace par le régime de Kim Jong-Un, pour qui il ne s'agit, en réalité, que de préparatifs pour une guerre.
Le représentant spécial de la Chine pour la péninsule coréenne, le diplomate Wu Dawei, s'est entretenu le 10 avril à Séoul avec son homologue sud-coréen au sujet du dossier nucléaire. Les deux hommes ont convenus, selon Séoul, de mesures «fortes» dans l'éventualité d'un nouvel essai nucléaire.
Cette entrevue a eu lieu quelques jours après le premier sommet entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, en Floride.




La Chine déploie 150 000 soldats le long de sa frontière nord-coréenne


Selon le Daily Mail, la Chine aurait déjà déployé près de 150 000 soldats le long de sa frontière avec la Corée du Nord et s'attend à une vague de réfugiés exceptionnelle.

Selon la Chine, Trump devrait frapper la Corée du Nord au cours des semaines qui viennent, entraînant une vague de réfugiés considérables en direction de la Chine. Ainsi, elle a déjà déployé près de 150 000 soldats le long de la frontière. Quant àa la Corée du Sud, de nombreuses salles ont déjà été ouvertes dans le Nord du pays pour recueillir les premiers réfugiés, mais aussi, pour pouvoir soigner les nombreux blessés.


L'armée Nord-Coréenne 

En 2015, les forces nord-coréennes se composaient de plus de 1,2 million de soldats actifs et plus de 7,7 millions réservistes. Grâce à cette puissance, la Corée du Nord est l’une des plus importantes armées au monde
http://www.cnn.com/2015/10/09/asia/nor
Un émissaire chinois en Corée du Sud

Un haut diplomate chinois est arrivé lundi à Séoul pour des discussions sur la menace nucléaire nord-coréenne, au moment où un groupe aéronaval américain fait route vers la péninsule dans une démonstration de force des Etats-Unis.
 
Le président américain Donald Trump, qui a surpris la semaine dernière par la rapidité de sa riposte militaire en Syrie, a demandé à ses conseillers « un éventail complet d'options » contre le programme nucléaire de Pyongyang, a annoncé dimanche le conseiller à la sécurité nationale du président américain, le général en exercice H.R. McMaster.
 
Il a expliqué dimanche que l'envoi vers la péninsule coréenne du porte-avions USS Carl Vinson et de son escadre était une mesure de « prudence » face à un régime « paria désormais doté de la capacité nucléaire ».
 
Dans le même temps, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a rejeté des rumeurs sur un projet américain qui viserait à assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, expliquant que les Etats-Unis n'avaient « pas l'intention de changer le régime en Corée du Nord ».
 
Vers un nouvel essai nucléaire ?
 
De nombreux observateurs redoutent que la Corée du Nord ne prépare un sixième essai nucléaire qui pourrait coïncider avec les célébrations imminentes du 105e anniversaire de la naissance du fondateur du régime, Kim Il-Sung.
 
Le représentant spécial de la Chine pour la péninsule coréenne, le diplomate Wu Dawei, est arrivé lundi à Séoul où il rencontrera dans la journée son homologue sud-coréen au sujet du dossier nucléaire, a annoncé le ministère sud-coréen des Affaires étrangères.
 
Le déploiement en Corée du Sud du bouclier antimissile américain THAAD devrait également être abordé par les deux hommes, a indiqué l'agence sud-coréenne Yonhap. La Chine est vent debout contre l'installation si près de son territoire d'un dispositif qu'elle voit comme une menace pour ses intérêts.
 
Rencontre entre Tump et Xi Jinping
 
Ces discussions interviennent quelques jours après le premier sommet, en Floride, entre M. Trump et son homologue chinois Xi Jinping, au cours duquel le président américain a exhorté Pékin à en faire davantage pour faire rentrer la Corée du Nord dans le rang.
 
Donald Trump et son chef de la diplomatie ont martelé publiquement, avant et après cette rencontre avec le principal allié de Pyongyang, que les Etats-Unis étaient prêts à « agir seuls » si nécessaire.
 
Une menace qui paraît encore plus crédible depuis la frappe ordonnée jeudi soir sur la base aérienne syrienne d'où auraient décollé les avions responsables, selon Washington, d'une attaque chimique contre le village de Khan Cheikhoun mardi.
 
Plusieurs spécialistes du dossier nord-coréen estiment que, du fait de sa rapidité, cette frappe, lancée en outre en plein sommet sino-américain, était aussi un message à Pyongyang et Pékin signalant un changement d'approche de Washington à l'égard d'un des dossiers géopolitiques les plus complexes.
 
Samedi, la Corée du Nord a d'ailleurs qualifié cette attaque américaine en Syrie d'« acte d'agression intolérable » qui prouvait « plus d'un million de fois » la justesse de son programme nucléaire.
 
Pyongyang justifie notamment par la menace américaine ses programmes nucléaire et balistique.
 
« Dénucléariser le Nord par la force »
 
La Corée du Nord, qui veut mettre le territoire continental américain à portée de ses ogives nucléaires, a considérablement accéléré ses programmes balistique et nucléaire, réalisant notamment depuis le début 2016 ses quatrième et cinquième essais nucléaires.
 
Le ministre sud-coréen de l'Unification, Hong Yong-pyo, a jugé lundi que les répercussions d'une potentielle action militaire contre la Corée du Nord pourraient être inquiétantes.
 
« Des frappes préventives sont peut-être destinées à résoudre le problème nucléaire nord-coréen, mais pour nous, il faut aussi penser à la sécurité de la population », a-t-il dit aux journalistes.
 
L'intérêt des frappes est que les Etats-Unis pourraient « dénucléariser le Nord par la force », explique de son côté James Kim, analyste à l'Institut Asan d'études politiques, basé à Séoul.
 
« Mais cela aurait un coût énorme pour la région et pour les Etats-Unis », ajoute-t-il en pointant le risque de déstabilisation régionale.
 
Source :

Commentaires