Mohammed Aujjar, le nouveau ministre de la Justice, a demandé à recevoir les victimes de spoliation foncière qui campaient devant son ministère.
Leurs cas seront enfin étudiés, ce que refusait jusque-là son prédécesseur Mustapha Ramid.
24 heures seulement après son installation, le nouveau ministre de la Justice s’attaque à un des dossiers les plus compliqués et les plus médiatisés de ces derniers mois.
Assabah assure dans son édition du week-end des 8 et 9 avril que l’une des premières décisions de Mohammed Aujjar, est de charger un grand juge du ministère pour rencontrer trois représentants de la coordination nationale des victimes de la «mafia» de la spoliation des biens d’autrui.
Cette coordination observait en effet un sit-in devant le siège du ministère. Les représentants ont même obtenu la promesse d’une nouvelle réunion ce week-end durant laquelle le ministère recevra la liste des dossiers des victimes.
Dans une déclaration à Assabah, Omar Daoudi, le conseiller juridique de la coordination des victimes de la région du Souss affirme que c’est la première fois que le ministère leur ouvre ses portes et s’engage à étudier leurs dossiers. Ce qui n’était pas le cas du temps de Ramid qui ne s’intéressait qu’aux 37 dossiers soumis à des instructions royales.
La même source rapporte que parmi les assurances qui leur ont été données, le fait qu’après la constitution du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, le parquet sera sous la tutelle du ministère de la justice pour six mois encore, ce qui permettra de prendre les mesures qui s’imposent dans le cadre des affaires de spoliation.
Ces promesses ont, semble-t-il, été bien accueillies par les protestataires qui, selon Assabah, ont rapidement mis fin au sit-in dont l’organisation était prévue pour durer encore plusieurs semaines.
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