MANIPULATION DU PEUPLE !

SECRETS DE SONDAGES : MANIPULATION DU PEUPLE 

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Secrets de sondages, est un reportage (0h59) de l'émission Envoyé spécial sur les méthodes utilisées pour faire un sondage et sur l'orientation de ceux-ci en faveur des commanditaires, puisqu'ils manipulent l'opinion publique. 
Alors, peut-on vraiment faire confiance aux sondages ? 
Regardez également absolument la deuxième vidéo...

Les sondages sont devenus incontournables dans les campagnes électorales. Pourtant, ils se trompent souvent : Victoire du Brexit, de Donald Trump ou de François Fillon aux primaires de la droite, trois événements majeurs que les instituts n’ont pas su prévoir. Quelle confiance peut-on accorder aux sondages ?
Pendant plusieurs mois, une équipe d’Envoyé spécial a enquêté dans les cuisines des sondeurs. Elle a découvert des méthodes contestables : Des sondés rémunérés qui n’hésitent pas à mentir, des questions biaisées, des chiffres manipulés...

Quels sont les secrets de fabrication des sondages ? 
Comment sont-ils conçus ? 
 Quelle confiance accorder aux enquêtes d'opinion ? 
Jusqu’où influencent-ils les électeurs et les candidats eux-mêmes ? 
Mettent-ils en danger notre démocratie ? 

Révélations sur les secrets des oracles de la politique.

Une enquête de Lionel Poussery, Jérôme Weisselberg, Charles Maumy.
(francetvinfo.fr/secrets-de-sondages)

Commander une enquête d’opinion… pour mettre au jour ses failles.
En usant de ce procédé, le magazine d’information démontre comment la formulation d’une question pèse sur le choix des sondés.
Une mise au point salutaire à l’heure où la France a les yeux rivés sur la présidentielle.

C’est une première mondiale. 

A notre connaissance, jamais une émission de télé n’a commandé un sondage pour démont(r)er les effets manipulateurs, voire trompeurs des études d’opinion.
C’est pourtant ce qu’ose le magazine Envoyé spécial dans une enquête inédite sur un secteur qui accumule les fiascos (Brexit, élection de Donald Trump, primaires de droite et de gauche…) et les critiques depuis des années, mais dont les courbes, camemberts et autres hit-parades en tous genres figurent toujours en bonne place dans les journaux ou ponctuent n’importe quelle chronique ou émission politique, y compris sur France 2, particulièrement en cette période électorale.

"L’idée de ce sondage, qui constitue le fil rouge de l'enquête, c’était de vérifier l’hypothèse de départ suivante : La manière dont sont posées les questions dans les études d’opinion influence très sensiblement les réponses, voire, parfois, les induisent, raconte Lionel Poussery, le reporter d’Envoyé spécial qui a travaillé six mois sur ce ­sujet. On voulait analyser les mécanis­mes d’une discipline qui prend beaucoup de place dans le débat public."

Expérience inédite donc, et un brin trans­gressive, tant le questionnement des sondages est rare dans les médias, et plus encore à la télévision.
Pour ne pas éveiller les soupçons des instituts français sur lesquels elle investiguait par ailleurs, l’équipe d’Envoyé spécial a confié le recueil des données, le "terrain", disent les sondeurs, à une agence indépendante belge, Dedicated.

A sa tête, le truculent Marc Dumoulin, qui, avec sa crinière blonde et sa faconde toute bruxelloise, se révélera un (très) "bon client", comme on dit à la télé. Surtout, il connaît son affaire sur le bout des doigts.
Pour mener à bien l’expérience, il a aidé à rédiger une série de questions autour de thématiques qui animent la campagne présidentielle. Avec pour chacune deux formulations bien spécifiques, très "signifiantes".

Sur l’immigration, ça donne par exemple : "Etes-vous favorable à l’accueil par la France de milliers de migrants en provenance du Moyen-Orient et d’Afrique ?" pour l’un des échantillons interrogés, quand on demande à l’autre "Etes-vous favorable à l’accueil par la France de familles de réfugiés (hommes, femmes, enfants) qui fuient la guerre et les massacres en cours dans leur pays d’origine ?".
Résultat : Les deux tiers des sondés répondent non à la première question, proportion qui tombe sous les 50 % pour la seconde, où une courte majorité se prononce même en faveur de l’accueil des réfugiés ! "La formulation de la première question donne le ressenti d’une migration économique, alors que la deuxième évoque des personnes qui fuient des zones où elles risquent leur vie, décrypte Marc Dumoulin. Ce qui fait basculer le sens, c’est le côté émotionnel, où on évoque les femmes et les enfants."

Quand l’avenir de la Sécu tient au choix des mots. Même topo : Si 47 % des sondés se disent favorables "à la réduction des dépenses parce que [le] déficit [serait] trop important", seulement 25 % sont du même avis quand on entre dans le concret, c’est-à-dire quand on parle "diminution des remboursements de certains médicaments et de certains soins médicaux". "Cette différence, même prévisible, est vraiment très importante, relève Marc Dumoulin. Certains journaux pourraient titrer -Touche pas à mes médocs !-"
Et là nous reviennent en mémoire les ­déclarations de début de campagne de François Fillon sur l’assurance-maladie, qui ne devait plus prendre en charge que les pathologies graves, laissant le reste aux mutuelles privées...

Devant le tollé, il avait dû faire machine-arrière.
Sur la réduction du nombre de fonctionnaires, autre thème cher à l’ancien Premier ministre, mais aussi dans une moindre mesure à Emmanuel Macron, l’enquête Envoyé spécial/Dedicated affiche des résultats voisins : Quand on précise que la réforme consiste à diminuer les postes d’enseignants, infirmiers et policiers, les "favorables" chutent drastiquement.

Explications de Marc Dumoulin : "Plusieurs cons­tituants d’une question peuvent en impacter le ressenti et influencer la teneur de la réponse : Sa formulation, sa longueur et sa structuration, les éléments d’information qu’implicitement elle peut fournir aux personnes inter­rogées", confie-t-il.
Les jeunes et les personnes les moins informées seraient ceux qui changent le plus d’avis.
"Plus il y a d’explications, plus cela ­atté­nue les opinions négatives", ajoute Marc Dumoulin.
Le choix et la formulation des questions étant le plus souvent décidés par les commanditaires (médias, pouvoirs publics, partis politiques...), on voit bien toutes les déri­ves possibles...

Les dangers des chiffres arrondis : Et pour les sondages d’intentions de vote ? Les biais sont différents, mais tout aussi puissants.

Les instituts n’indiquent par exemple jamais quels sont leurs processus de redressement, c’est-à-dire comment ils "cor­rigent" les chiffres, notamment au ­regard des élections précédentes.
Long­temps, ceux du Front national furent systématiquement redressés à la hausse, certains de ses électeurs n’osant pas déclarer voter pour lui.

Les "sans opinion" ne sont pas non plus toujours pris en compte.

Autre problème : On donne de moins en moins de chiffres après la virgule dans les résultats.
Les pros appellent ça le phénomène du lissage. "Arrondir, c’est faire un choix, dit Marc Dumoulin. Sauf qu’on ne peut pas arrondir tout le monde au-dessus, au risque de ne plus tomber juste !" D’un sondage à l’autre, un candidat peut ainsi gagner jusqu’à 1 point alors qu’il n’a progressé que de 0,2… Et si l’on vous dit que votre champion est en tête de justesse, méfiez-vous, la marge d’erreur de tout sondage est de 2 points minimum. De facto, l’amplitude entre deux personnalités prétendument au coude-à-coude peut atteindre jus­qu’à 4 points !

"Les médias adorent les courses de chevaux, tacle Marc Dumou­lin.
Sauf que les variations a minima ne veulent rien dire d’un point de vue statistique."
Pas facile non plus de "faire une photo de l’opinion" quand on ne sait pas qui va aller voter, com­me on l’a vu lors des primaires. "Les confrères s’appuient le plus souvent sur les déclarations de ceux qui sont “sûrs et certains” de se rendre aux urnes, moins sur ceux qui disent “probablement”, décrypte Marc Dumoulin. Mais comment peut-on choisir d’exclure ces personnes des études ?" Pour la présidentielle, environ 30 % des électeurs ne savent pas aujourd’hui encore pour qui ils vont voter au premier tour…

Le sondage Envoyé spécial/Dedicated a été effectué sur Internet du 10 au 14 février 2017 auprès de deux échantillons représentatifs de mille Français inscrits sur les listes électorales pour la présidentielle de 2017, qui ont été fusionnés. C’est une taille d’échantillon deux fois supérieure à celle utilisée habituellement par la plupart des instituts. Les personnes interrogées ont été payées 2 euros. La marge d’erreur est de 2,2 points. Sur l’ensemble des personnes sollicitées pour la constitution des échantillons, 86 % n’ont pas répondu.
(Richard Sénéjoux)

Les instituts de sondages sont avant tout des instituts de manipulations d'opinions, comme vous pourrez le constater dans les deux vidéos présentées.
Les sondages devraient être interdits au moins un mois avant le premier tour de la présidentielle et ce jusqu'à l'élection définitive, mais également pour toutes les élections afin de ne pas influencer les citoyen(ne)s dans leur vote...

Croyez-vous encore aux sondages ?
Combien de temps encore allez-vous vous faire endoctriner, manipuler, spolier...
Et vous faire prendre pour des "cons" ?
Ecoutez votre coeur et votre raison...



Connaissez-vous vraiment les instituts de sondage ? (29,05 mn.)
La télé-propagande du pouvoir n’arrête pas de nous inonder de divers sondages-mensonges pour faire croire à chacun(e) de nous que la plupart des autres pensent d’une certaine façon et pas d’une autre.

Comme pour les grands médias TV, radios et presse, il est intéressant que les français sachent à qui appartiennent aujourd’hui les instituts de sondage :

OpinionWay
est un Institut d’études fondé en 2000 par Hugues Cazenave, Benjamin Gratton et Yann Aledo.
Il prévoyait un chiffre d’affaires de plus de 5 millions d’euros en 2006. Le figaro commande toujours des sondages à OpinionWay.

La SOFRES a pour actionnaire les fonds d’investissement américain Fidelity.
CSA est contrôlé par le Sarkozyste Vincent Bolloré également propriétaire du Groupe Havas, d’une télé, de plusieurs quotidiens gratuits.

Harris interactive est un nouveau venu sur le domaine des études d’opinion en France.
La création du département opinion de cet institut s’est faite en 2010, avec l’arrivée de Jean-Daniel Levy, ancien directeur du département opinion de CSA.

IPSOS est contrôlé par ses deux fondateurs après avoir attiré des riches financiers comme Pinault ou Fidelity.

Odoxa est un institut créé en août 2014 par les deux anciens directeurs du département opinion de BVA : Gaël Sliman (président d’Odoxa) et Céline Bracq (directrice générale).
Gaël Sliman a passé 15 ans à BVA.
Céline Bracq a été directrice du département opinion de cet institut, après avoir travaillé dans le journalisme. Elle a notamment été la chef du service Economie d’iTELE-Canal+.

BVA a pour actionnaires les fonds d’investissement Rothschild et Vincent Bolloré.

IFOP a pour propriétaire Laurence Parisot, ex-présidente du MEDEF.

LH2 (ex-Louis Harris) a été vendu par TNS à deux de ses dirigeants.
Etc.

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