Le buzz des Etats-Unis : la grande réforme fiscale de Trump prend du retard.
Selon le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin, il est désormais « irréaliste » d’espérer passer la grande réforme promise avant l’automne.
Dans le triptyque de mesures promises
par Donald Trump - les baisses d'impôts, la déréglementation, les
projets d'infrastructures - c'est sans doute la grande réforme fiscale
qui est la plus attendue.
Mais le fiasco subi par le nouveau président
fin mars lors de la réforme de l'assurance santé fait désormais planer
un doute sur ce chantier stratégique, qui pourrait ne pas arriver au
Congrès avant l'automne.
Le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin a admis
lundi que le calendrier avait été perturbé par l'échec de la réforme d'Obamacare , à laquelle s'est opposée une partie de la majorité.
Espérer
passer une grande réforme fiscale avant le mois d'août, comme prévu
initialement, semble désormais « un objectif très agressif, voire
irréaliste », a déclaré le secrétaire au Trésor au « Financial Times »,
balayant au passage les accusations selon lesquelles le pays serait prêt
à s'engager dans une guerre des monnaies.
Des mesures controversées
La
réforme fiscale envisagée par Trump et les républicains est d'autant
moins aisée à faire passer qu'elle est ambitieuse et comporte des
mesures controversées, comme la « border adjustment tax », un projet de
taxe à la frontière visant à renchérir le coût des importations et
auquel s'opposent nombre de républicains.
Ce projet, qui fait partie des
pistes explorées par l'équipe qui planche actuellement sur la réforme
fiscale et affole les grandes entreprises françaises
, a l'avantage de rapporter 1000 milliards de dollars sur 10 ans.
Mais
le secrétaire au Trésor a opportunément rappelé que d'autres mesures
pouvaient rapporter des ressources importantes, en particulier si la
croissance repart. « La croissance économique génère de vrais revenus »,
a-t-il justifié, précisant « n'avoir pas pour autant renoncé à cette
mesure ».
Le calendrier de la
réforme fiscale pourrait en outre être perturbé par une autre
difficulté: le fait que le président refuse de publier ses déclarations
fiscales.
Les démocrates, dont Trump aura besoin pour faire passer son
plan, ont affirmé qu'ils ne contribueraient à aucune réforme fiscale
tant que le président refuserait de rendre publiques ses feuilles
d'impôts, et une dizaine d'élus républicains commencent aussi à appeler à
la transparence.
Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi
dans plusieurs villes américaines pour appeler le président à les rendre
publiques.
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