Qui sont derrière Daech ? Et pour quel but !


Parlons Terrorisme.
Qui sont derrière Daech aujuste ?
* Qui sont les maîtres de Daech ?
 
 

Les attentats de Paris n’ont pas fini de livrer leurs secrets. Une certitude : si dans les années 1990, l’Algérie a été seule, confrontée au terrorisme, et ses mises en garde sur la nature transnationale du phénomène n’ont pas été entendues, le monde entier a pris aujourd’hui conscience que la menace est planétaire.
De ce fait, la mobilisation est totale.
Désormais, les positions de Daech en Syrie et en Irak sont frappées avec plus d’efficacité et plus souvent, surtout depuis que la Russie s’est impliquée dans la guerre.
Mais bizarrement, si la détermination est réelle pour l’éradication du terrorisme, certains pays, surtout occidentaux, ne veulent pas s’attaquer à la racine du mal.

Qui est Daech ?
D’où sort-il ?
Qui sont derrière lui ?

Voilà une organisation criminelle qui apparaît brusquement et brutalement sur la scène avec ses armes lourdes, ses chars, ses hommes aguerris qui ont occupé de grands espaces et des cités en Irak et en Syrie de façon foudroyante et avec une extraordinaire rapidité.

Eric Denécé, un ancien des Services de renseignement français et spécialiste du terrorisme, n’est pas passé par 36 chemins pour révéler que trois pays, en l’occurrence la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar, sont derrière l’organisation de Abou Bakr Al Baghdadi. Il n’est pas le premier à formuler une telle accusation et on n’a aucune raison d’en douter.

Sortie du néant, une véritable armée a occupé la scène et a remporté des victoires que seule une armée professionnelle bien entraînée est en mesure de gagner. Daech gère aujourd’hui des puits de pétrole avec le concours d’ingénieurs venus des quatre coins du monde, ce qui lui rapporte 1,5 million de dollars par jour. Des chaînes de télévision européennes ont montré des camions citernes par centaines transportant le brut en direction de la Turquie, où il est acheté à 30 dollars le baril. Et le gouvernement de Tayyip Erdogan ferme les yeux sur ce trafic qui profite grandement à l’économie turque. Des faits qui donnent de la consistance aux révélations de Denécé.

On sait que les régimes d’Ankara, de Riyad et de Doha, qui sont sunnites, ont une haine mortelle pour le chiisme qu’ils considèrent ennemi de l’islam avant toute autre religion. Leur fanatisme et leur intolérance sont tels qu’ils ne reculeraient devant aucun crime pour s’imposer dans la région. C’est ce qui explique leur acharnement contre le régime tout aussi criminel de Bachar Al Assad. Ils sont riches et puissants, ce qui fait qu’ils ont de grands moyens de pression sur les pays démocratiques.
Ces derniers, mus par l’appât du gain et la recherche permanente de marchés, ne sont pas prêts à froisser de tels clients, dussent-ils mettre le feu à l’Europe. Le président François Hollande s’est contenté de dire que l’opération a été planifiée en Syrie sans donner la moindre piste sur les véritables commanditaires. Cela veut dire que l’Europe et l’Amérique ne sont pas prêtes à aller à la dénonciation directe des maîtres de Daech.

Peut-être que l’intervention de la Russie va changer la donne parce qu’avec Poutine, on ne badine pas et ce n’est pas du bluff de sa part lorsqu’il annonce que les responsables du crash de l’avion russe à Charm El Cheikh vont être punis.*Tayeb Belghiche/ el watan/ jeudi 19 novembre 2015
 
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La situation dans laquelle se trouve actuellement la France est étroitement liée à sa politique internationale. 
 
Pour le président syrien, il est clair que la situation dans laquelle se trouve actuellement la France est étroitement liée à la politique menée par ce pays à l’international. « Les politiques erronées adoptées par les pays occidentaux, notamment la France, dans la région ont contribué à l’expansion du terrorisme », a-t-il déclaré samedi, selon l’agence officielle Sana. Bachar Al Assad a reçu, ce jour, une délégation de députés français d’opposition menée par Thierry Mariani (Les Républicains, droite). « Faire seulement des déclarations contre le terrorisme ne sert à rien », a lancé Bachar Al Assad, au moment même où plusieurs dirigeants se sont réunis pour trouver une solution au conflit qui déchire la Syrie depuis plus de trois ans.
*médias/ samedi 15 novembre 2015 | tsa

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Mais à qui Daech vend-t-il son pétrole ?
*Aux pays alliés avec 10 dollars le baril !? contre 45 au cours officiel



Pas de bombardement systématique des puits de pétrole du pseudo-État islamique, pas « d’amicales pressions » sur les acheteurs occidentaux. Mystère.
Le pétrole est la seule ressource de Daech ou pseudo- État islamique
 les centres pétroliers exploités par Daech sont depuis toujours, là où « l’on prend du pétrole pour le délivrer ailleurs » Divers médias internationaux (la chaine M6 en France, le Financial Times…) avaient attiré l’attention sur le fait que le financement de Daech reposait essentiellement sur la manne pétrolière, sur d’importantes réserves qui se trouvait principalement en Irak mais qui transitait via la Syrie vers d’autres destinations.au vu et su des pays alliés !

Des vols de reconnaissance aérienne ont permis d’évaluer le nombre de camions qui font la navette entre les forages et la frontière turque : plus d’un millier de véhicules qui forment un défilé incessant sur les routes irakiennes et syriennes. Pourtant, alors on se demande pourquoi les frappes aériennes de la coalition internationale ne semblent pas privilégier cette cible.
Pour le Financial Times, l’État islamique produirait ainsi entre 34 000 et 40 000 barils de brut par jour sur le territoire qu’il contrôle, en Syrie et en Irak. Sur un an, les revenus pétroliers avoisineraient l’équivalent de 440 millions d’euros.

Les articles et reportages montrent également que l’organisation terroriste sait faire preuve d’un très bon sens de l’organisation pour gérer sa production pétrolière. Le reportage de M6 mettait ainsi en avant le fait que l’État islamique s’est fixé pour objectif de dégager des rendements deux fois supérieurs à ceux obtenus dans les champs de pétrole avant qu’ils en prennent possession. Il est vrai que pour parfaire son appareil industriel, Daech n’hésitait pas à acheter les compétences étrangères, voire « des pays croisées » européens et autres : ingénieurs, logisticiens, chimistes étrangers trouveraient ainsi l’occasion de salaires de rêve…

Et Daech sait casser les prix : selon les agences de renseignement, l’organisation de Daech vendrait le baril de pétrole aux environs de 10 dollars, contre 45 au cours officiel.
De quoi séduire les acheteurs aussi riches que discrets.

Mais à qui le pseudo-État islamique vend-t-il son or noir, alors qu’un immense et croissant nombre de pays condamnent sévèrement ce mouvement terroriste et que la  grande coalition semble en train de s’élargir diplomatiquement, voire peut-être militairement , à bon nombre d’entre eux ?
« Dans le cadre d’une stratégie commune, il faudrait que tout le monde tire dans le même sens, que le président turc Erdogan mette fin, par exemple, aux trafics de pétrole à la frontière turco-syrienne, ce qui assècherait les finances de Daech. Là encore, il faut une stratégie globale, militaire, sociétale, et diplomatique », commente le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre française.

Pour transporter son pétrole, Daech utilise les mêmes recettes que Saddam Hussein à son époque. Confronté à un blocus, l’ex dirigeant irakien avait su trouvé la faille : la corruption de certains responsables turcs qui ferment les yeux mais pas leurs poches, sur les transactions qui se déroulent dans leur pays. Car Daesh ne fait pas que vendre, il achète en Turquie des biens stratégiques : selon Associeted Press, Washington aurait  exprimé aux autorités turques ses inquiétudes quant aux moyens dont dispose Daech pour l’extraction de l’or noir. Des moyens qui passeraient, eux aussi, par la Turquie.
Pour John Kiriakou, ancien analyste de la CIA, ancien enquêteur du Comité sénatorial chargé des affaires étrangères, et cité par le site Points chauds, Daech s’appuie sur « des éléments corrompus de l’armée turque et des fonctionnaires des gouvernements locaux et régionaux du sud-ouest de la Turquie. Daech a enrichi les bonnes personnes… ».

Mais si la Turquie sert de bazar, les vrais acheteurs finaux se trouvent ailleurs. Il est assez curieux que les très importants et très compétents services de renseignements occidentaux n’aient pas eu l’idée de creuser cette piste alors que Daech ne possède que les ressources pétrolières pour financer son territoire, son armée et bien sûr les groupes terroristes qu’elle envoie hors de ses frontières. Et si les agences ont fait le travail (ce qui est à peu près certain), leurs conclusions n’ont pas eu l’air d’émouvoir les états-majors politiques.

Pas de bombardement systématique des puits de pétrole de l’État islamique, pas « d’amicales pressions » sur les acheteurs. Mystère.Il est vrai que les mystérieux acheteurs occidentaux des antiquités irakiennes et syriennes que Daech brade à bas prix quand le mouvement ne les fait pas exploser, ne sont nullement inquiétés. Mystère et boule de gomme…
*médias/  lundi 16 novembre 2015

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Les alliés occidentaux complices avec les terroristes en Syrie.
 



Les pilotes américains et alliés de la coalition opérant en Syrie et en Irak ont reçu l’ordre de ne jamais frapper les terroristes du groupe Front al-Nosra, la filiale syrienne d’Al-Qaïda, révèle le Canard enchaîné du 6 octobre. »La Turquie (membre de l’Otan), l’Arabie saoudite et le Qatar (alliés et clients des Etats-Unis et de la France) arment et financent cette Armée de la Conquête », une force « dirigée par le Front Al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) », écrit le Canard.

« Les pilotes américains et alliés ont, voilà plus d’un an, reçu l’ordre de ne jamais balancer le moindre missile sur ces héritiers de Ben Laden. Une interdiction encore valable aujourd’hui », poursuit le journal célèbre pour ses révélations.
Et le Canard de poursuivre en énumérant, parmi d’autres « vérités premières »: « c’est l’armée de Bachar, avec le soutien militaire de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah, qui a empêché Daech de planter ses drapeaux noirs sur Damas ».
Opérant depuis plus d’un an, la coalition menée par les Etats-Unis, composée de plus de 60 pays, n’est toujours pas parvenue à venir à bout de l’Etat islamique, qui compterait 30.000 hommes selon la CIA.

Les avions russes effectuent, depuis le 30 septembre, des frappes ciblées contre les sites des terroristes. Le 7 octobre, des missiles russes ont également été tirés sur les sites de l’EI depuis des navires en mer Caspienne. Les forces armées russes soulignent qu’elles agissent en Syrie à la demande du président Bachar el-Assad et ne visent que les positions et infrastructures de l’Etat islamique.
Les missiles ont notamment frappé des usines de production d’obus et d’explosifs, des postes de commandement, des dépôts de munitions, de combustible et d’armes, ainsi que des camps d’entraînement des terroristes.
Le lancement de l’opération russe a été accompagné d’une vaste offensive de propagande dans la presse occidentale, qui a accusé Moscou de ne pas frapper les « bonnes cibles » sur le terrain.

La Russie était en outre accusée, fausses preuves à l’appui, de faire des victimes civiles.
(sputnik)
* jeudi 08 octobre 2015

Un ancien otage de l'EI : Je les connais, ils ont peur de notre unité

* La richesse de Daech s’élèverait à 2 200 milliards de dollars. !!!


Daech posséderait près de 2 200 milliards de dollars de richesses selon une étude à paraître du Centre d’analyse du terrorisme (CAT), dévoilée en partie par Challenges.
Le même think-tank chiffrait en 2014 cette fortune comprenant les richesses naturelles sous contrôle de l’État islamique sur une large partie de la Syrie et l’Irak, à 2.000 milliards de dollars.
En outre, Daech mettrait en place une collecte des impôts de plus en plus efficace. Selon le CAT, en un an les revenus tirés des taxes seraient passés de 600 millions à 1 milliard de dollars.

Le commerce du coton cultivé dans le nord de la Syrie, rapporterait 20 millions de dollars par an, avec un potentiel de 100 millions de dollars. Il contrôlerait 130 banques de dépôt. En revanche, les bombardements sur les centres de raffinages et les puits d’extraction ont eu un impact sur les activités pétrolières de Daech. Les revenus seraient passés de 1 milliard à 600 millions d’euros
*:source: lexpress.fr/10/10/2015

* Les États occidentaux ne peuvent prétendre combattre les terroristes de Daech en soutenant ses parrains pétromonarchiques !


En deuil et en colère.
Depuis plusieurs années, j’ai pu comprendre, étayer et documenter le fait que les réseaux jihadistes sont non seulement des ennemis mortels des peuples à travers le monde, mais qu’ils sont aussi des forces clandestinement utilisées par les États occidentaux et leurs alliés du golfe Persique dans la satisfaction d’intérêts profonds inavouables.

En mars dernier, dans un important article intitulé « L’État islamique, cancer du capitalisme moderne », Nafeez Ahmed avait résumé cette instrumentalisation récurrente de milices jihadistes par les principales puissances de l’OTAN et leurs partenaires afin de déstabiliser l’Afghanistan, la Bosnie, le Kosovo, la Libye puis la Syrie.
Comme l’a souligné le journaliste Marc de Miramon dans L’Humanité en juillet 2015, « Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la “guerre de civilisation” et celle contre le “terrorisme” brandies par le gouvernement [français] comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad. »

 Dans le contexte de cette interview, Alain Chouet désignait les pétromonarchies wahhabites, essentiellement l’Arabie saoudite et le Qatar, auxquelles la France vend des armements sophistiqués malgré leur soutien notoire aux principaux réseaux jihadistes – et pas seulement en Syrie. Soulignons-le : Monsieur Chouet est un ancien officier de renseignement qui a travaillé de nombreuses années en tant que chef du contre-terrorisme à la DGSE, les services secrets extérieurs français.

Cet homme plus que tout autre sait de quoi il parle lorsqu’il affirme que nos « alliés » du Golfe sont « les parrains financiers du djihad ». Ainsi, son constat est aussi alarmant que révoltant en ce funeste 13-Novembre, dans notre France déjà meurtrie par les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et de Montrouge.

En janvier 2015, à la suite de ces attentats abominables, j’avais écrit dans un élan de rage et de tristesse que « notre actuel ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a ouvertement soutenu en décembre 2012 le Front al-Nosra – c’est-à-dire la branche “syrienne” d’al-Qaïda. [À cette époque, cette organisation incluait Daech, ces deux factions s’étant séparées en avril 2013]. (…)

Selon les informations du journal Le Monde, “la décision des États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition [en Syrie]. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que “tous les Arabes étaient vent debout” contre la position américaine, “parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot”. “C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne”, a ajouté le ministre.” (…) Plus grave encore : en août 2014, le journal Le Monde a révélé que le Président Hollande avait ordonné aux services spéciaux français de livrer clandestinement des armes de guerre à des rebelles “modérés” en Syrie – ce qui est contraire à la Charte des Nations Unies [et à l’embargo sur les armes alors en vigueur].

Malheureusement, il s’est avéré [que, selon le Canard Enchaîné du 21 janvier 2015, la plupart] des armements livrés par les services français sont – d’une manière ou d’une autre – tombés entre les mains de groupes jihadistes, qui se réjouissent aujourd’hui de la vague d’attentats qui déstabilise la France en profondeur. »

Et l’État français n’est pas le seul fautif dans ce fiasco syrien. Selon l’expert Joshua Landis, « entre 60 et 80 % des armes que les États-Unis ont introduites en Syrie [depuis 2011] sont allées à al-Qaïda et les groupes qui lui sont affiliés ».

À partir de l’année 2014, deux parlementaires de l’opposition ont successivement dénoncé le rôle trouble des services spéciaux français dans ce conflit, l’un d’entre eux ayant même déclaré en juin 2015 sur La Chaîne Parlementaire que « la France soutient al-Qaïda en Syrie ». En effet, d’après le député Claude Goasguen, « la France [appuie] des rebelles syriens, qui sont soi-disant des rebelles démocrates. (…) Qui a récupéré les rebelles syriens démocrates ? [Le Front] al-Nosra. Qu’est-ce que c’est qu’al-Nosra, al-Nosra c’est pas al-Qaïda ? (…) [C]ertains rebelles ont été récupérés par al-Qaïda avec des armes françaises[.] (…) Monsieur [le député (PS) Olivier Dussopt], nous continuons à fournir des armes à al-Nosra, par l’intermédiaire des rebelles syriens ! Je le dis, je l’ai dit à Monsieur le Drian en Commission de la Défense, je l’ai dit à Monsieur Fabius, comme tous les autres députés [sic]. Il va falloir éclairer tout ça !

L’attitude de la France en Syrie n’est pas nette ! » Comme je l’avais souligné à l’époque, ces révélations fracassantes du député Goasguen ont été quasiment ignorées par les médias français. J’avais également relevé le fait que ce « député LR accus[ait] l’actuel gouvernement de soutenir al-Qaïda en Syrie (Front al-Nosra), alors que la majorité précédente, dont il est issu, s’était accommodée du fait qu’al-Qaïda en Libye (GICL) avait été intégrée aux opérations de l’OTAN ! Voila à quel niveau notre État s’est abaissé, depuis quelques années, dans sa post-“politique arabe de la France”. Néanmoins, même en cas de changement de majorité, le prochain gouvernement continuera certainement de vendre des armements sophistiqués au Qatar et à l’Arabie saoudite – qui restent les principaux soutiens du jihadisme à travers le monde. »

Plus globalement, depuis le 11-Septembre, les intérêts profonds évoqués au début de cet article représentent un nombre inestimable de milliards de dollars de bénéfices pour différentes entreprises privées, principalement générés par la soi-disant « guerre “contre” le terrorisme ». Financées à perte par les contribuables occidentaux, ces interventions militaires catastrophiques et meurtrières ont engendré d’immenses profits pour les multinationales impliquées dans ce désastre mondial – tout en déstabilisant le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie centrale au point que les groupes extrémistes qui y sévissent aujourd’hui semblent inarrêtables. 
 
La catastrophe qu’a constitué jusqu’à présent cette soi-disant « guerre “contre” le terrorisme » est sans précédent : elle aurait tué au moins 1,3 millions de civils rien qu’en Irak et en « AfPak » depuis 2001, les foyers jihadistes se sont multipliés à travers le monde, et tant Daech qu’al-Qaïda semblent plus menaçants, fanatiques et enracinés que jamais.

Affirmons-le clairement : dans le monde occidental, ce fléau jihadiste justifie des guerres à la légalité, à l’efficacité et à la légitimité douteuses, tout en accélérant un basculement autoritaire de nos États – ce qui s’est notamment traduit en France par la dangereuse « loi Renseignement ».

À l’heure où j’écris ces lignes, le Président Hollande vient de décréter l’état d’urgence national, et nul doute qu’un durcissement sécuritaire majeur est en vue – sans parler d’une escalade militaire qui aggravera certainement ces conflits trop lointains et complexes pour que les citoyens s’y opposent. Au vu de l’échec retentissant de la « guerre globale “contre” le terrorisme », il serait peut-être temps de réfléchir collectivement à son utilité, au lieu de céder à la tentation de répondre à la violence par la violence.

Néanmoins, ces guerres auto-génératrices ne doivent plus masquer une réalité aussi cruelle que scandaleuse : depuis la fin des années 1970, des puissances occidentales majeures et leurs alliés du Golfe ont soutenu l’essor des principaux réseaux islamistes à travers le monde, que ce soit de manière directe ou non selon les circonstances et les acteurs concernés.

En octobre 2015, après qu’une parlementaire états-unienne ait dénoncé sur CNN le soutien d’al-Qaïda par la CIA pour renverser Bachar el-Assad, un ancien officier de la CIA spécialisé dans le contreterrorisme m’a confirmé la collaboration de l’Agence avec cette nébuleuse terroriste pour faire tomber le gouvernement syrien. Récemment, j’ai étudié en profondeur l’implication massive et clandestinedes services spéciaux occidentaux et moyen-orientaux dans le soutien de réseaux jihadistes combattant le régime el-Assad, dont la branche « syrienne » d’al-Qaïda. Insistons sur ce point : cet engagement clandestin de l’Agence et de ses alliés contre le gouvernement syrien implique militairement la France.

 En effet, en la comparant à la guerre secrète de la CIA en Afghanistan, l’éditorialiste du Point Michel Colomès a récemment écrit que les « Américains et [les] Français, depuis l’entrée de la Russie dans la guerre syrienne, fournissent des armes à des islamistes réputés fréquentables. Ils ont la mémoire courte ». D’autres « islamistes réputés fréquentables » qui seraient revenus de Syrie sont-ils à l’origine de ces terribles attentats du 13-Novembre ?

Il est encore trop tôt pour répondre à cette question, mais il est clair que ces terroristes ont agi de façon coordonnée selon un mode opératoire clairement militarisé et jihadiste – deux, voire trois kamikazes ayant actionné leurs bombes devant notre Stade de France, symbole de l’unité, de la liesse populaire et du rassemblement.

Dans notre pays meurtri par ce funeste 13-Novembre, le fait que le gouvernement français soutienne des jihadistes à l’étranger, et qu’il commerce sereinement avec leurs principaux parrains étatiques est grave, dangereux et inacceptable ! Aucune raison d’État, aucun intérêt supérieur, aucun impératif économique, diplomatique ou géopolitique ne peuvent le justifier. Ce constat doit susciter la mobilisation générale de tous les citoyens français. Nous devons faire pression sur notre gouvernement afin qu’il cesse d’armer et de soutenir les États qui répandent le fléau jihadiste à travers le monde depuis des décennies, au premier rang desquels l’Arabie saoudite et le Qatar. 
 
En effet, comme l’avait déclaré Alain Chouet dans l’interview citée au début de cet article, « ce que nous appelons “salafisme”, en arabe, cela s’appelle “wahhabisme”. 
Et là nous sommes à contre-emploi de manière systématique et dans toutes les situations d’affrontement militaire, puisqu’au Moyen-Orient, au Sahel, en Somalie, au Nigeria, etc., nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène terroriste. »

Mes chers compatriotes, je vous remercie d’envoyer massivement cet article au Président de notre République, à nos élus et à votre entourage, puisque l’État français et ses alliés occidentaux ne peuvent combattre le fléau jihadiste en soutenant ses parrains du golfe Persique. Ils ne pourront pas non plus lutter efficacement contre le terrorisme s’ils appuient clandestinement des réseaux islamistes pour renverser des gouvernements étrangers, comme en Libye puis en Syrie. Mobilisons-nous pour mettre en échec ces politiques profondes dangereuses et inacceptables !
Maxime Chaix, 13/11/2015
– Source : maximechaix.info
 
 
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* Les mercenaires marocains en Syrie, affiliés à la fois à Al-Qaïda et à Daech.
marocains en syrie
Les terroristes marocains, décidément très actifs en Europe, en Irak, en Libye et en Syrie ont formé dans ce dernier pays, depuis 2004, une brigade terroriste dénommée « Harakat Sham al-Islam » (en arabe : حركة شام الإسلام), le « Mouvement islamique du Levant » affilié à la fois à la nébuleuse terroriste internationale Al-Qaïda et à Daech.

Selon un communiqué, du « front Ansar Eddine », qui est une alliance de groupes salafistes djihadistes formée le 25 juillet 2014 en Syrie, publié sur son compte twitter, Abou Mohamed Al Bidaoui a été désigné par « consensus » à la tête de « Harakat Sham Islam » au lieu et place de Talha Al Andaloussi, un ancien militaire marocain. Alors que des sources concordantes précisent que c’est bien une destitution qui a porté Al Badaoui à la direction du mouvement de mercenaires marocains.
 
Harakat sham

« Harakat Sham al-Islam »  a été fondée en 2013 par trois marocains, anciens détenus du camp de Guantanamo et vétérans de la guerre d’Afghanistan : Ibrahim Benchekroun, Ahmed Mizouz et Mohammed Alami.

Le mouvement terroriste rejoint les rangs du Front Ansar Eddine, allié à la fois à Al-Qaida et à Daech, le 25 juillet 2014. 
Le front Ansar Eddine est considéré comme terroriste par les États-Unis depuis le 24 septembre 2014.

Le groupe, qui dispose d’un millier d’hommes, se fait connaître par le rôle qu’il joue pendant l’offensive qui vise la province de Lattaquié en 2013. 
L’année suivante, il participe à la bataille de Kessab, il s’empare de ce village chrétien arménien du nord de la Syrie, qu’il saccage en mars 2014.
Son chef historique, Ibrahim Benchekroun, dit Abou Ahmad al-Maghrebi, est abattu par l’armée syrienne le 2 avril 2014 lors de la bataille de Kessab, ainsi que son commandant opérationnel, Abou Safiya al-Masri.

« Harakat Cham al-Islam » dispose aussi d’hommes dans le gouvernorat d’Alep qui sont impliqués dans des attaques et des combats, notamment autour de l’hôpital Kindi et de la prison centrale d’Alep.


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