En visite privée à Cuba, SM le roi Mohammed VI exerce une diplomatie discrète.
Mohammed VI, roi du Maroc.
Durant ses vacances à Cuba, le roi Mohammed VI a eu
des rencontres diplomatiques avec des responsables cubains. Dans ce qui
est considéré comme le fief du Polisario en Amérique latine, le
souverain a ouvert une brèche qui augure de nouvelles relations entre le
Maroc et Cuba.
Un roi ne se repose pas. Pas même
après un périple marathonien de plusieurs mois en Afrique australe, en
Corne de l’Afrique, dans l’Afrique de l’ouest, ainsi qu’un agenda très
chargé qui a conduit à la nomination d’un gouvernement, l’installation
de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur du pouvoir
judiciaire.Après une année très chargée, couronnée par le retour du Maroc à l’Union africaine, le souverain, accompagné de Lalla Salma, de Moulay El Hassan et de Lalla Khadija, est parti en visite privée, le 7 avril, à Cuba.
Le roi du Maroc en vacances dans un pays, considéré comme l’un des bastions du Polisario en Amérique Latine, a surpris, voire fait jaser. «Mohammed VI s’en va en vacances chez l’ennemi», a titré un site d’information algérien. Il faut voir l’accueil chaleureux réservé par cette population «ennemie» pour comprendre que les clivages d’hier n’opèrent plus aujourd’hui. «La population cubaine a réservé un accueil enthousiaste au souverain. Là où il passe, des gens l’abordent pour une photo ou une poignée de main», affirme à le360 un témoin. «On se croyait au Maroc ou dans un pays étranger où sont établis des Marocains, tellement l’accueil était incroyablement chaleureux !», renchérit cette source.
Et ce n’est pas tout. Durant son séjour à Cuba, «Mohammed VI a eu des rencontres diplomatiques avec de hauts responsables cubains», apprend le360 de source sûre. L’on comprend dès lors que le séjour privé du souverain à Cuba revêt aussi un aspect diplomatique. Même pour ses vacances, le roi choisit ses destinations en fonction des intérêts de l’Etat.
Cuba est un bastion du Polisario. Sa base arrière la plus active en Amérique du Sud. Des cadres du Polisario font leurs études à Cuba, des instructeurs cubains forment les éléments armés des séparatistes.
Le pragmatisme énergique, qui est l’une des marques de la personnalité de Mohammed VI, a poussé nombre de pays africains à reconsidérer leur position hostile au Maroc et à mieux comprendre le dossier du conflit du Sahara, fabriqué de toutes pièces par l’ancien président algérien Houari Boumediene.
De même que le roi a pris son bâton de pèlerin pour expliquer, argumenter, convaincre, tisser des liens économiques et culturels dans des pays d’Afrique australe et d’Afrique de l’est, il s’est rendu à Cuba dans l’espoir d’initier une nouvelle dynamique dans les relations maroco-cubaines.
L’esprit d’initiative du roi ne reconnaît aucun sanctuaire aux ennemis de l’intégrité territoriale du royaume.
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