LA DIRECTION DU POLISARIO FACE À UN NOUVEAU MOUVEMENT CONTESTATAIRE.

LA DIRECTION DU POLISARIO FACE À UN NOUVEAU MOUVEMENT CONTESTATAIRE.

Cover Video -Polisario
Le chef du Polisario, Brahim Ghali dans la localité de Bir Lahlou, située dans la zone tampon. En arrière-plan, des véhicules de transport blindés équipés de canons tout juste livrés par Alger.
Un nouveau mouvement de contestation contre la direction du Polisario vient de voir le jour. Les chefs séparatistes et Alger s'activent pour étouffer cette nouvelle initiative dans l'œuf. Les détails.
Un nouveau mouvement contestataire sahraoui met au défi la direction du Polisario et l'Algérie. Les promoteurs de ce nouveau mouvement, dénommé "L'Initiative sahraouie pour le changement", sont des proches de hauts responsables polisariens et s'apprêtent à réunir, dans les prochains jours en Espagne, les membres fondateurs et les sympathisants pour se mettre d'accord sur un plan d'action. Parmi les fondateurs de cette initiative, on retrouve Lhaj Ahmed Barkallah, frère d'Ahmed Boukhari, représentant du Polisario à l'ONU, Oulad Moussa, cousin du coordinateur du Polisario avec la Minurso, et Hdih Abbiha, le frère du deuxième homme de la "diplomatie" polisarienne.

Ce qu'ils revendiquent? Al Ahdath Al Maghribiya, dans son numéro de ce mardi 21 novembre, affirme que les initiateurs de ce mouvement demandent à ce que l'actuelle direction du Polisario avance une nouvelle vision et de nouvelles orientations pour sortir d'une situation devenue intenable, depuis longtemps, dans les camps de Tindouf. Ils demandent, surtout, à instaurer, dans ces camps, un nouveau mode de gouvernance basé sur les principes d'égalité, de justice et de liberté.

Les dirigeants du Polisario et d'Alger essaient, au vu de l'accueil déjà réservé à cette initiative, de contenir le mouvement, afin d'éviter, tout d'abord, que la traînée de poudre qu'il a soulevée n'atteigne la Mauritanie et l'Espagne.

Le journal rappelle qu'il ne s'agit pas là d'une première du genre dans les camps de Tindouf. Al Ahdath revient ainsi sur d'autres mouvements de contestation réprimés par la direction du Polisario: l'Intifada de 1988, "L'Initiative des mécontents" en 1997, "Khat Achahid" (La Voie du Martyr) en 2004 et, enfin, le mouvement "La jeunesse de la révolution" qui s'est manifesté début 2011 dans le sillage du Printemps arabe. 

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