La Samir : Les petits porteurs, victimes oubliées d'Al Amoudi !
Avec l’arrestation d’Al-Amoudi, les porteurs d’actions Samir ont-ils
une chance, aussi infime soit-elle, de récupérer tout ou partie de la
valeur de leurs actions ?
Tentative de réponse.
Le mot “détenu“ n’exprime pas ici le sens que lui donne le dictionnaire. Al Amoudi est plus précisément hébergé aux frais de l’Etat dans le luxueux hôtel Ritz Carlton de Ryad, qu’il n’a pas le droit de quitter.
Quel que soit son régime de détention, il est juridiquement et judiciairement en état d’arrestation et sous le coup d’une enquête dirigée par le prince héritier lui-même, pour corruption.
Ses avoirs en Arabie saoudite sont gelés.
Cela change-t-il quelque chose pour ses nombreux créanciers au Maroc et dans le monde? Et pour les petits porteurs de la Bourse de Casablanca, ces grands oubliés de la liquidation ?
La réponse est qu’une brèche, une toute petite brèche, peut s’ouvrir.
En matière de droit, cette brèche s’appelle l’extension de la procédure de liquidation au patrimoine des dirigeants de fait ou de droit. Autrement dit, les patrimoines de Jamal Ba-Amar, dernier DG et Mohamed Al Amoudi, président du conseil d’administration à travers sa holding Corral qui détient 67% de la Samir.
Cette extension est possible en vertu des dispositions du livre V du code de commerce marocain.
Selon des sources sûres qui ont échangé à plusieurs reprises avec Médias24 depuis le lancement du processus de liquidation, la Justice marocaine n’a jamais perdu de vue cette possibilité.
Depuis sa suspension de la cote en 2015, il restait un flottant de près de 11,9 millions d’actions à la bourse de Casablanca, dont la dernière cotation était de 127 DH, soit une capitalisation de 1,5 MMDH. La capitalisation du titre avait dépassé les 5 MMDH auparavant, avant que le titre n’entame sa descente aux enfers.
L'historique de l'action de la Samir: la destruction de valeur est visible
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