Accéder au contenu principal

Slobodan Praljak se suicide en pleine audience du tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie.





Slobodan Praljak se suicide en pleine audience du tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie.

INTERNATIONAL Publié le 





Slobodan Praljak avale ce qui semble être du poison après l’énoncé du verdict au tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, le 29 novembre 2017 à La Haye. PHOTO INTERNATIONAL CRIMINAL TRIBUNAL FOR THE FORMER YUGOSLAVIA / AFP
L’ancien responsable des forces croates en Bosnie a avalé une fiole remplie de poison en pleine audience. 
Le tribunal venait de confirmer sa condamnation à 20 ans de prison, un verdict qui risque de faire monter la tension dans les Balkans, remarque la presse croate.





Le suicide de Praljak risque de jeter une ombre sur le travail du TPIY, qui devait rendre son tout dernier verdict ce mercredi. Comment est-il possible que l’on ait pu introduire du poison dans l’enceinte du Tribunal ?”, s’interroge perplexe l’ancienne porte-parole du TPIY Florence Hartmann sur le site de l’hebdomadaire Start, de Sarajevo. “C’est la deuxième fois que les produits illicites sont introduits dans le Tribunal”, ajoute-t-elle, en rappelant que l’ancien président serbe Slobodan Milosevic (mort en détention dans la prison de la Haye) “prenait un produit qui annulait les effets des médicaments qu’on lui avait prescrits contre l’hypertension”. Le TPIY vient d’ouvrir une enquête.

Risque d’un regain de tension dans la région

La presse croate relate la biographie atypique de Slobodan Pranjak. “Titulaire de trois diplômes (en électrotechnique, philosophie et mise en scène) il s’est engagé dans la guerre en Croatie dès 1991 et s’est illustré par une carrière militaire controversée en Bosnie-Herzégovine”, écrit Jutarnji List.
Loin de contribuer à la réconciliation dans la région, le dernier verdict du TPIY risque de faire monter les tensions dans la région”, estime le site forum.tm. D’autant plus que la Cour d’appel du TPIY a confirmé aussi l’implication de la Croatie dans la guerre en Bosnie-Herzégovine et les crimes commis par les milices croates d’Herceg-Bosna (entité croate proclamée pendant la guerre).
Le Premier ministre croate Andrej Plenkovia a estimé que le verdict à l’encontre de six Croates était injuste” et a rappelé l’aide que la Croatie a fournie à l’Armée de la Bosnie-Herzégovine pendant la guerre contre les forces serbes. La présidente croate, Kolinda Grabar Kitarovic, a interrompu sa visite en Islande pour rentrer en Croatie.

Kika Curovic


Vidéo à voir 



Commentaires