Pourquoi Israël échouera à contrôler Gaza.
À chaque tournant décisif de la “guerre sur sept fronts” menée par le régime sioniste, celui-ci a annoncé de nouveaux plans qui, selon lui, allaient permettre de vaincre le Hamas ou parvenir à un accord de cessez-le-feu.
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Publié le 04/09/2025
À chaque tournant décisif de la “guerre sur sept fronts” menée par le régime sioniste, celui-ci a annoncé de nouveaux plans qui, selon lui, allaient permettre de vaincre le Hamas ou parvenir à un accord de cessez-le-feu.
En réalité, il n'a jamais eu la moindre intention de parvenir à un règlement négocié, ni aucun plan pour une quelconque “victoire” à Gaza.
Au début de l'invasion terrestre de Gaza par l'entité sioniste, fin octobre 2023, sa campagne militaire s'est concentrée sur le nord de Gaza. Pour ceux qui s'en souviennent, l'objectif principal de leur opération à l'époque était de prendre le contrôle de l'hôpital al-Shifa à Gaza, affirmant qu'il s'agissait d'un “centre de commandement et de contrôle du Hamas”.
À l'époque, les médias occidentaux avaient rapporté que les rapports des services du renseignement américains apportaient leur soutien à l’hypothèse d’un “centre de commandement” du Hamas basé là-bas, l'armée israélienne ayant diffusé des images de synthèse montrant un vaste réseau de tunnels sous l'hôpital.
Après plusieurs massacres commis dans et aux abords du complexe médical Al-Shifa, la supercherie a été dévoilée, révélant l'absence d'infrastructures du Hamas sous l'hôpital. Cependant, les Israéliens et leurs alliés occidentaux n'ont pas reconnu avoir basé toute l'opération militaire sur un tissu de mensonges, ni admis l'absence du Hamas sur place. Ils sont simplement passés à la prochaine série de mensonges, alors que l'armée sioniste finalisait ses missions génocidaires dans le nord de Gaza.
Faute d'avoir réussi à porter un coup majeur, voire à infliger une défaite totale au Hamas ou à l'une des douze factions armées palestiniennes du nord de Gaza, ils ont alors prétendu que le “véritable quartier général du Hamas” se trouvait à Khan Younis. En décembre 2023, avec le soutien sans faille de leurs alliés occidentaux et de leurs médias, les Israéliens ont lancé l'invasion de Khan Younis.
Après avoir assiégé Khan Younis en janvier 2024, les Israéliens ont finalement décidé que leur mission finale consistait à attaquer l'hôpital Nasser, prétendant qu'il servait de base principale au Hamas. Ils ont alors lancé une campagne de bombardement systématique de tous les hôpitaux, capturant le personnel médical et les blessés, massacrant des civils, établissant des bases militaires à l'intérieur des hôpitaux et continuant d'affirmer que le Hamas se trouverait sur place.
Alors que la campagne militaire battait son plein, le public israélien a réalisé que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, n'était pas sur le point d'infliger la “défaite ultime” au Hamas, comme il s'y était engagé. C'est ce qui a donné lieu au débat sur l'invasion de Rafah.
Les dirigeants politiques israéliens ont juré que sans envahir Rafah, ils ne gagneraient pas la guerre. Ils ont affirmé que des tunnels menaient à Gaza depuis l'Égypte, alors qu'ils savaient pertinemment que tous ces tunnels avaient été obstrués il y a une dizaine d'années.
Alors que l'invasion de Rafah se profilait, une vaste campagne de désinformation a été lancée, bénéficiant de la complicité totale et inconditionnelle des médias occidentaux. Nous avons notamment entendu parler de la prétendue “ligne rouge” du président américain Joe Biden, à propos de la ville de Rafah. On nous a fait croire que Biden aurait raccroché au nez de Netanyahu, haussé le ton et même insulté le Premier ministre israélien, sans qu'aucune preuve ne vienne étayer ces fables.
Nous avons également entendu parler d'un “cessez-le-feu de Noël” puis d'un “cessez-le-feu du Ramadan”, le Conseil de sécurité de l'ONU votant même en faveur d'un cessez-le-feu temporaire pendant le Ramadan, qui n'a jamais été mis en œuvre. Le public a également été informé de tous les prétendus efforts déployés par le gouvernement américain pour parvenir à un cessez-le-feu, qui, comme nous l'avons appris par la suite grâce à des fuites dans les médias israéliens, n'a jamais eu lieu. Joe Biden n'a bien sûr jamais demandé à ses alliés israéliens de mettre fin aux hostilités.
À l'approche de l'invasion de Rafah, qui a finalement eu lieu le 6 mai avec le soutien plein et entier des États-Unis, nous avons été abreuvés de deux discours contradictoires. Le premier mettait en garde contre la catastrophe humanitaire imminente, les Israéliens ayant déplacé la majorité de la population vers Rafah. Le second soutenait que l'opération entraînerait la défaite du Hamas, privant le groupe de ses réseaux de financement.
Évidemment, les Israéliens ont envahi Rafah et, sans surprise, ont continué à massacrer des civils et à détruire les infrastructures de Gaza. Le Hamas résistait toujours.
Au début de l'invasion terrestre de Gaza par l'entité sioniste, fin octobre 2023, sa campagne militaire s'est concentrée sur le nord de Gaza. Pour ceux qui s'en souviennent, l'objectif principal de leur opération à l'époque était de prendre le contrôle de l'hôpital al-Shifa à Gaza, affirmant qu'il s'agissait d'un “centre de commandement et de contrôle du Hamas”.
À l'époque, les médias occidentaux avaient rapporté que les rapports des services du renseignement américains apportaient leur soutien à l’hypothèse d’un “centre de commandement” du Hamas basé là-bas, l'armée israélienne ayant diffusé des images de synthèse montrant un vaste réseau de tunnels sous l'hôpital.
Après plusieurs massacres commis dans et aux abords du complexe médical Al-Shifa, la supercherie a été dévoilée, révélant l'absence d'infrastructures du Hamas sous l'hôpital. Cependant, les Israéliens et leurs alliés occidentaux n'ont pas reconnu avoir basé toute l'opération militaire sur un tissu de mensonges, ni admis l'absence du Hamas sur place. Ils sont simplement passés à la prochaine série de mensonges, alors que l'armée sioniste finalisait ses missions génocidaires dans le nord de Gaza.
Faute d'avoir réussi à porter un coup majeur, voire à infliger une défaite totale au Hamas ou à l'une des douze factions armées palestiniennes du nord de Gaza, ils ont alors prétendu que le “véritable quartier général du Hamas” se trouvait à Khan Younis. En décembre 2023, avec le soutien sans faille de leurs alliés occidentaux et de leurs médias, les Israéliens ont lancé l'invasion de Khan Younis.
Après avoir assiégé Khan Younis en janvier 2024, les Israéliens ont finalement décidé que leur mission finale consistait à attaquer l'hôpital Nasser, prétendant qu'il servait de base principale au Hamas. Ils ont alors lancé une campagne de bombardement systématique de tous les hôpitaux, capturant le personnel médical et les blessés, massacrant des civils, établissant des bases militaires à l'intérieur des hôpitaux et continuant d'affirmer que le Hamas se trouverait sur place.
Alors que la campagne militaire battait son plein, le public israélien a réalisé que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, n'était pas sur le point d'infliger la “défaite ultime” au Hamas, comme il s'y était engagé. C'est ce qui a donné lieu au débat sur l'invasion de Rafah.
Les dirigeants politiques israéliens ont juré que sans envahir Rafah, ils ne gagneraient pas la guerre. Ils ont affirmé que des tunnels menaient à Gaza depuis l'Égypte, alors qu'ils savaient pertinemment que tous ces tunnels avaient été obstrués il y a une dizaine d'années.
Alors que l'invasion de Rafah se profilait, une vaste campagne de désinformation a été lancée, bénéficiant de la complicité totale et inconditionnelle des médias occidentaux. Nous avons notamment entendu parler de la prétendue “ligne rouge” du président américain Joe Biden, à propos de la ville de Rafah. On nous a fait croire que Biden aurait raccroché au nez de Netanyahu, haussé le ton et même insulté le Premier ministre israélien, sans qu'aucune preuve ne vienne étayer ces fables.
Nous avons également entendu parler d'un “cessez-le-feu de Noël” puis d'un “cessez-le-feu du Ramadan”, le Conseil de sécurité de l'ONU votant même en faveur d'un cessez-le-feu temporaire pendant le Ramadan, qui n'a jamais été mis en œuvre. Le public a également été informé de tous les prétendus efforts déployés par le gouvernement américain pour parvenir à un cessez-le-feu, qui, comme nous l'avons appris par la suite grâce à des fuites dans les médias israéliens, n'a jamais eu lieu. Joe Biden n'a bien sûr jamais demandé à ses alliés israéliens de mettre fin aux hostilités.
À l'approche de l'invasion de Rafah, qui a finalement eu lieu le 6 mai avec le soutien plein et entier des États-Unis, nous avons été abreuvés de deux discours contradictoires. Le premier mettait en garde contre la catastrophe humanitaire imminente, les Israéliens ayant déplacé la majorité de la population vers Rafah. Le second soutenait que l'opération entraînerait la défaite du Hamas, privant le groupe de ses réseaux de financement.
Évidemment, les Israéliens ont envahi Rafah et, sans surprise, ont continué à massacrer des civils et à détruire les infrastructures de Gaza. Le Hamas résistait toujours.
On peut même citer l'exemple du ponton américain d'aide aux opérations militaires, qui n'a apparemment été utilisé qu'une seule fois pour mener une opération meurtrière à Nuseirat, faisant environ 300 morts parmi les civils, afin de récupérer des otages israéliens.
En octobre 2024, le tristement célèbre “Plan des généraux” a vu le jour.
Cette opération a de nouveau été promue par le régime israélien et ses médias comme le coup de grâce censé mettre fin aux activités du Hamas, en assiégeant entièrement le nord de Gaza, puis en affamant les survivants. Cette opération a duré des mois, jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu soit déclaré en janvier.
Le 18 mars, les Israéliens ont violé le cessez-le-feu à Gaza. Ils ont ensuite intensifié leur campagne génocidaire contre les civils du territoire, intensifiant les bombardements et imposant un blocus total de toute aide humanitaire qui a duré plus de 80 jours.
Pour justifier cette violation, les médias et les responsables israéliens ont alors soutenu qu'une nouvelle opération allait être plus dévastatrice que les précédentes, et porter le coup fatal au Hamas.
Le 18 mars, les Israéliens ont violé le cessez-le-feu à Gaza. Ils ont ensuite intensifié leur campagne génocidaire contre les civils du territoire, intensifiant les bombardements et imposant un blocus total de toute aide humanitaire qui a duré plus de 80 jours.
Pour justifier cette violation, les médias et les responsables israéliens ont alors soutenu qu'une nouvelle opération allait être plus dévastatrice que les précédentes, et porter le coup fatal au Hamas.
Ils ont évoqué de nouvelles armes et stratégies potentielles, présentant cette campagne comme un tournant décisif.
L'offensive de mai a alors été baptisée “Operation Gideon's Chariots”, ou “phase 2” de la guerre de Gaza.
L'offensive de mai a alors été baptisée “Operation Gideon's Chariots”, ou “phase 2” de la guerre de Gaza.
Les médias israéliens ont d'abord annoncé que 20 000 réservistes avaient été mobilisés, puis ce chiffre a été revu à la hausse pour atteindre 60 000, puis 50 000, certains affirmant même que 100 000 soldats seraient déployés pour envahir Gaza.
Concrètement, l'opération a donné lieu à quelques incursions dans la périphérie des grandes villes et des camps, accueillies par des embuscades meurtrières menées par la résistance palestinienne.
Concrètement, l'opération a donné lieu à quelques incursions dans la périphérie des grandes villes et des camps, accueillies par des embuscades meurtrières menées par la résistance palestinienne.
“Les chars de Gédéon” ont marqué un tournant, sans pour autant réinventer la stratégie peu glorieuse des opérations israéliennes précédentes.
Les plans d'“occupation de Gaza” sont donc une réalité.
Les plans d'“occupation de Gaza” sont donc une réalité.
À l'origine, l'idée véhiculée par les médias israéliens prévoyait l'occupation de l'ensemble de la bande de Gaza, ce que Netanyahu a continué d'affirmer.
La décision d'occuper l'ensemble du territoire ou la seule ville de Gaza a ensuite fait l'objet de controverses, mais l'occupation totale a toujours été l'objectif.
Sur le plan logistique, cette option n'a aucun sens pour une force militaire sioniste déjà à bout de souffle et peu désireuse de combattre encore à Gaza.
Sur le plan logistique, cette option n'a aucun sens pour une force militaire sioniste déjà à bout de souffle et peu désireuse de combattre encore à Gaza.
Au minimum 200 000 soldats seraient nécessaires à l'occupation de la seule ville de Gaza, un plan qui, selon les estimations des analystes militaires israéliens, demanderait entre 2 et 5 ans pour être mené à bien.
En outre, cette stratégie va à l'encontre des doctrine et stratégie militaires israéliennes observées durant tout le conflit. En effet, à l'exception d'un nombre limité d'opérations des forces spéciales, l'armée israélienne n'a jamais réellement pu prendre pour cible le Hamas. Elle a plutôt envahi Gaza dans le but de rendre l'enclave invivable, démantelant systématiquement ses infrastructures, en commettant un génocide.
Israël n'a en réalité aucune stratégie militaire pour vaincre le Hamas.
En outre, cette stratégie va à l'encontre des doctrine et stratégie militaires israéliennes observées durant tout le conflit. En effet, à l'exception d'un nombre limité d'opérations des forces spéciales, l'armée israélienne n'a jamais réellement pu prendre pour cible le Hamas. Elle a plutôt envahi Gaza dans le but de rendre l'enclave invivable, démantelant systématiquement ses infrastructures, en commettant un génocide.
Israël n'a en réalité aucune stratégie militaire pour vaincre le Hamas.
Les Israéliens sont même incapables de déterminer comment mettre fin aux combats, alors que leurs alliés arabes proposent des solutions.
Un cessez-le-feu pourrait être conclu dès demain, mais ce n'est clairement pas leur intention.
Pas un politicien israélien n'accepte même l'idée que l'Autorité palestinienne prenne le contrôle de Gaza, car ils redoutent qu'une telle perspective ne mène à la “solution à deux États”, un scénario plus qu’improbable.
Nous voilà donc de nouveau confrontés au sempiternel scénario israélien éculé. Israël envoie des délégations de négociation sans aucune intention de parvenir à un accord et lance de nouvelles opérations qui, in fine, ne servent qu'à perpétuer le massacre de civils.
L'entité sioniste a tout fait, hormis cibler et combattre la résistance palestinienne sur le terrain. Elle se cache dans des zones fortifiées et à l'intérieur de ses véhicules militaires, et se fait parfois prendre en embuscade.
Nous voilà donc de nouveau confrontés au sempiternel scénario israélien éculé. Israël envoie des délégations de négociation sans aucune intention de parvenir à un accord et lance de nouvelles opérations qui, in fine, ne servent qu'à perpétuer le massacre de civils.
L'entité sioniste a tout fait, hormis cibler et combattre la résistance palestinienne sur le terrain. Elle se cache dans des zones fortifiées et à l'intérieur de ses véhicules militaires, et se fait parfois prendre en embuscade.
Cela explique pourquoi les forces d'occupation ne disposent d'aucune image de combat, malgré 22 mois d'opérations militaires, car les affrontements armés sur le terrain ne se produisent que lors d'attaques menées par les groupes armés palestiniens.
L'armée israélienne ressemble davantage à une force de police militarisée qui n'intimide que les adolescents, avec un service du renseignement performant et une force aérienne conséquente.
Nous ne verrons probablement pas de soldats israéliens tenir des checkpoints entre les camps de tentes à Gaza et gérer la vie quotidienne, comme c'est le cas en Cisjordanie occupée.
Nous ne verrons probablement pas de soldats israéliens tenir des checkpoints entre les camps de tentes à Gaza et gérer la vie quotidienne, comme c'est le cas en Cisjordanie occupée.
En résumé, ils sont trop lâches pour une telle mission qui, en outre, leur coûterait des milliers de victimes sur le long terme.
Cette stratégie relève plutôt de la guerre psychologique, alors que l'armée israélienne se prépare à attaquer sur un autre front.
Selon toute vraisemblance, Israël va poursuivre l'offensive dans le nord de Gaza, tuant toujours plus de civils, sans pour autant atteindre ses prétendus objectifs déclarés.
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Source : Al Mayadeen
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