Affaire « Escobar du Sahara » : Nouvelle audience prévue vendredi prochain.

Affaire « Escobar du Sahara » : Nouvelle audience prévue vendredi prochain. ...

Publié le 16 mars 2025



La Cour d’appel de Casablanca a décidé, ce vendredi, de reporter l’affaire « Escobar du Sahara », dans laquelle sont poursuivis Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, et Abdennabi Bioui, ancien président de la région de l’Oriental, jusqu’au vendredi prochain.

Le début des auditions a démarré ce vendredi 14 mars, notamment celle de Abderrahim Bioui, ancien président de la commune d’Aïn Safa et frère de l’ex-président de la région de l’Oriental. L’accusé a nié les déclarations faites par l’ex-épouse de son frère, Abdennabi Bioui, devant la police judiciaire.

Saïd Naciri et Abdelnabi Bioui font face à de lourdes accusations, notamment « falsification de documents officiels en fabriquant et en utilisant de faux accords, participation à des accords en vue de la détention et du trafic de stupéfiants, escroquerie et tentative d’escroquerie, abus de pouvoir, incitation d’autrui à faire de fausses déclarations sous la menace, recel d’objets issus d’un délit, falsification et usage de chèques falsifiés, ainsi qu’exercice d’un pouvoir arbitraire portant atteinte à la liberté individuelle et personnelle à des fins personnelles ».




D'autres détails : 

Dans un nouveau développement dans l’affaire connue sous le nom « Escobar du Sahara », l’avocat de Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, a demandé à se constituer partie civile contre l’accusé principal, le milliardaire Fouad El Yazidi.

Lors d’une audience critique tenue ce vendredi 14 mars 2025 à la Cour d’appel de Casablanca, Naciri, actuellement en détention, a dégainé une requête en réponse aux déclarations controversées de l’homme d’affaires de Saïdia, Fouad El Yazidi, demandant de se porter comme partie civile. Au travers de son avocat, Mbarek Meskini, la défense de Naciri a soutenu que les propos de l’accusé avaient causé un préjudice moral et matériel à leur client.

Alors que la défense de Fouad El Yazidi s’est opposée à cette constitution de partie civile, le parquet a donné suite à la demande de la défense de l’ancien président du Wydad de Casablanca. 

La juge Ali Torchi, à la tête de la Cour, a décidé de différer la décision concernant cette demande et a autorisé la défense de Naciri à interroger l’accusé lors de cette séance déjà riche en tensions.


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Cependant, cette audience n’a pas été sans rebondissements. La Cour a rejeté une demande supplémentaire de la défense de Naciri, souhaitant organiser une confrontation directe entre les deux hommes. Ce point sera donc examiné ultérieurement, les juges préférant attendre l’audition de Naciri avant de se prononcer sur la question.

Fouad El Yazidi, lors de son passage à la barre, a affirmé que Saïd Naciri l’avait contacté pour vendre un appartement à Saïdia, lui déléguant une procuration, tout en précisant que pour d’autres contrats, sa présence avait été requise. 

L’accusé a affirmé n’avoir perçu aucune commission. « Je ne suis qu’un intermédiaire, et chacun a reçu ce qui lui revient, que ce soit l’acheteur pour l’appartement ou Saïd Naciri pour les montants dus« , a-t-il ajouté.

« J’ai tout perdu parce que je n’ai agi que comme intermédiaire pour une autre personne« , a-t-il poursuivi, insistant sur son intégrité. Il a également évoqué sa notoriété à Saïdia, indiquant qu’il « ne peux pas arnaquer un homme pour quelques dirhams, d’autant plus que le commissaire régional de sécurité était lui aussi présent avec les acheteurs intéressés« . 

De plus, El Yazidi a rappelé sa rencontre avec Naciri à la fin de l’année 2013, facilitée par Abdenbi Bioui, ancien président de la région de l’Oriental et également impliqué dans cette affaire. 

Il a clarifié : « J’étais membre du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, et nos interactions étaient limitées à quelques rencontres à Casablanca, sans relations commerciales ».

En ce qui concerne la vente des deux appartements, l’accusé a affirmé avoir reçu un acompte, pour finalement découvrir que les biens appartenaient au financier Haj Ahmed Ben Ibrahim, surnommé « le malien » et non à Saïd Naciri. 

Il a conclu en précisant que toutes les transactions immobilières avaient été effectuées selon des conditions légales chez le notaire.


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