La flottille « Madleen » : Une pierre dans le jardin occidental.



L’édito.


La flottille « Madleen » : Une pierre dans le jardin occidental.



Depuis quand la situation à Gaza n’avait-elle pas occupé autant de place sur l’antenne de BFMTV ? Des débats, des directs, des interviews : Depuis que le navire humanitaire du Madleen a tenté de briser le blocus humanitaire dans l’enclave palestinienne, les médias français sont en boucle, à l’image de la chaîne d’information en continu. Et c’est précisément le but de la manœuvre.

Les critiques tombent à côté lorsqu’elles dénoncent, venues de la droite et de l’extrême droite, une « mise en scène » et une opération « pour rien », l’équipage ayant été interpellé. 
La Flottille de la liberté n’avait pas vocation, avec ses douze militant·es, ses 100 kilos de farine et ses 600 couches, à résoudre à elle seule la famine et la privation dont sont victimes les habitant·es de la bande de Gaza.

Probablement que les douze personnes à bord, dont l’eurodéputée insoumise Rima Hassan et la militante écologiste Greta Thunberg, ne se faisaient aucune illusion sur leurs chances réelles de poser le pied à Gaza. 
Mais l’intérêt de ce type d’opération est ailleurs : c’est une alerte à la communauté internationale, une tentative désespérée de secouer un ordre mondial apathique face au pire.

À commencer par Emmanuel Macron, qui hésite encore à reconnaître la Palestine.
Que dira-t-on de nous-mêmes, dans dix ou vingt ans, lorsque nous repenserons au génocide palestinien ?

La société civile organisée, le monde politique et le monde médiatique ont une responsabilité en commun : attirer l’attention, mobiliser les opinions publiques, pousser les dirigeant·es à agir pour arrêter Israël.
En voyant les milliers de personnes sorties manifester ce week-end en France et en Europe, on s’est dit que le Madleen avait atteint sa destination.

Par Ilyes Ramdani

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