Ilyas el Omari sort enfin de son silence dans un statut Facebook aussi long qu’opaque.

Ilyas el Omari sort enfin de son silence dans un statut Facebook aussi long qu’opaque.

Ilyas el Omari est connu pour être le président  du PAM, mais aussi et surtout pour être celui de la Région Tanger-Tétouan-al Hoceima (TTAH). 

Durant tous ces mois de contestations, de protestations et de manifestations dans la région, il s’est fait remarquer par son silence, jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à l’arrestation de Nasser Zefzafi.

El Omari a publié un long statut sur sa page Facebook, un statut difficile à comprendre, dont le sens reste obscur. En l’écrivant, Ilyas el Omari reste fidèle à lui-même, mystérieux et opaque. Que dit-il dans ce statut ?

Qu’il a enduré les attaques, les critiques et les insultes durant tous ces longs mois, et qu’il n’a rien dit, pas plus qu’il n’a répondu à toutes les accusations qu’on lui a faites sur tant et tant de choses…
Qu’il avait saisi, dès le début de la contestation, le gouvernement pour informer ses membres de la nécessité qu’il y avait à réagir tant qu’il était encore temps, sans que cela ne débouchât sur quelque chose d’utile.

On apprend aussi, et surtout, qu’Ilyas el Omari fut l’ami du défunt Mouhsine Fikri, ce poissonnier mort, écrasé dans une benne à ordures, et dont la mort a été le catalyseur et le déclencheur du mouvement dans le nord. Fikri était son ami d’enfance, avec lequel il avait fait les quatre cents coups, et dont le père (« Ammi », l’appelle-t-il) lui avait prodigué moult conseils durant sa jeunesse.

El Omari affirme qu’il avait eu des contacts étroits avec Mouhsine Fikri, qu’il rencontrait et qu’il croisait régulièrement de son vivant. Sa mort fin octobre 2016 avait donc été pour lui, El Omari, un drame personnel.

Puis il parle abondamment de lui, jusqu’à cette phrase étrange : « Il y a beaucoup de choses à dire, et je les dirai en temps utile, sans que cela soit une menace ou une violation de secrets…  Et comme je l’ai déjà dit, j’avais promis à un être cher que je ne dévoilerai ce que je sais et ce que j’ai vécu qu’à lui et à lui seul… et je l’attendrai jusqu’à ce que ses occupations lui permettent de m’écouter »…
Qui est cet ami cher d’Ilyas el Omari ?
Il se reconnaîtra, mais nous n’en saurons pas plus, même si nous en avons une idée…

Et à la fin de son texte, le président de la Région TTAH dit qu’il a « pris la décision d’ouvrir un dialogue, un dialogue qui ne serait pas limité à sa Région, mais à toutes les consciences vives de ce pays ainsi qu’à tous ceux qui veulent le bien de ce pays. 
Cette décision n’est prise contre personne ni ne vise personne, mais œuvre simplement à souligner la vertu du dialogue et les bienfaits de la stabilité dans le cadre de la dignité et des droits de l’Homme ».

Nous avons essayé de joindre Ilyas el Omari, par téléphone et par messagerie, pour en savoir plus… Las. 
Il ne répond pas …