L’UGTM s’enfonce dans le chaos, et Chabat reprend ses (très graves) accusations contre l’Etat.

L’UGTM s’enfonce dans le chaos, et Chabat reprend ses (très graves) accusations contre l’Etat.

Ce dimanche 21  mai le syndicat de l’Istiqlal, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), tenait un congrès extraordinaire électif, pour répondre au renversement de Mohamed Kafi Cherrat du secrétariat général par Enaam Mayara.

Ce dernier, apprenant la tenue du congrès, a déposé plainte en référé  et, de fait, la police est intervenue lors de cette réunion de la dernière chance pour Hamid Chabat, qui a finalement été réélu, donnant à l’UGTM l’aspect inquiétant d’un corps bicéphale…
Et alors que Chabat parlait à la tribune, une escouade des forces de l’ordre est entrée et est montée sur l’estrade où siégeaient les officiels, dans une tentative de mettre un terme aux travaux du congrès extraordinaire. « Cette intervention est un crime au regard du mouvement syndical marocain, et elle n’était absolument pas justifiée ni légale, sachant que l’huissier de justice avait mandat pour observer et non intervenir ».

Les travaux ont donc pu se poursuivre, face à des forces de l’ordre plutôt dépassées par la résistance des présents, qui ont formé un cordon de sécurité autour de Hamid Chabat.

Le congrès a élu son Comité exécutif auquel il a donné mandat de désigner le secrétaire général.
Ce qui fut fait, par l’élection de Chabat au secrétariat général, qu’il retrouve donc quelques années après l’avoir quitté au profit de Kafi Cherrat, lequel a été élu secrétaire général adjoint. Chabat retrouve donc son poste et cumule les deux fonctions de patron du parti de l’Istiqlal et de l’UGTM.
Interrogé par les médias, Hamid Chabat a expliqué sa version, mais il a ajouté qu’il avait entendu que des contacts étaient menés entre les ministres de l’Intérieur et de la Justice pour obtenir des jugements contre l’UGTM et pour diviser le parti : « Un complot est ourdi contre l’Istiqlal et contre Hamid Chabat. Et j’ai dit dans la salle que si un malheur survient, ce qu’à Dieu ne plaise, et si Chabat venait à perdre la vie, j’en impute la responsabilité au directeur de la Sûreté nationale ».

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