Retour à la case prison pour Rachid Niny !

Le célèbre chroniqueur et directeur du quotidien "Al Akhbar" a de nouveau été arrêté par la police. En cause, des amendes non payées.
 
Le passé de Rachid Niny -quand il était le tonitruant chroniqueur et le patron d’Al Massae- continue de le rattraper. Il a beau avoir payé (cher) certaines prises de position avec une peine de prison d’un an, changé de posture et créé un nouveau quotidien, Al Akhbar, il n’a décidément pas soldé toute sa «dette».

Dimanche, il a de nouveau été arrêté par la police. Cela s’est passé à son arrivée devant le siège de son nouveau quotidien, où trois agents de la sûreté nationale l’attendaient, nous informe Assabah.

Rachid Niny a par la suite été emmené au siège de la wilaya de police où il découvre que le motif de son arrestation n’est autre que deux amendes, totalisant 90.000 dirhams, restant à payer à deux «victimes» ayant porté plainte contre le chroniqueur à l'époque où il officiait à Al Massae. Rachid Niny a eu le choix entre régler ce montant ou repartir en prison. Dimanche étant par définition férié, Rachid Niny a affirmé à la police qu’il était dans l’incapacité de trouver l’argent ce jour-là et que, partant, il préférait la prison. Il a néanmoins été sauvé in extremis par un confrère qui a réussi -en un temps record- à réunir la somme et à s’en acquitter au Tribunal d’Aïn Sebâa. Rachid Niny a été libéré en fin de matinée.

Cette épisode soulève cependant quelques questions. Pourquoi la police a-t-elle procédé à l’arrestation "manu militari" de Rachid Niny, en sachant qu’il aurait suffi de le convoquer? Après tout, le patron de presse est une personnalité publique, avec une adresse professionnelle connue... Et pourquoi choisir de l'arrêter un dimanche? Last but not least, les amendes en question avaient été infligées au chroniqueur non pour ses écrits, mais pour ceux d'autres journalistes du journal dont il était directeur de la publication (et donc responasble du contenu).

Pire, "un des articles incriminés a été rédigé pendant que Niny était en prison", précise Assabah. Pourquoi donc l’en accuser ?