Reprise des hostilités entre le PJD et le PAM.
Saâd-Eddine El Othmani recevant, en mars, Ilyas El Omari, SG du PAM, au siège central du PJD à Rabat.
La trêve entre le PJD et le PAM n'aura pas
duré longtemps. La tension entre les deux partis reprend de plus belle à
cause des événements du Rif.
La lune de miel
entre le Parti de la justice et du développement (PJD) et le Parti
authenticité et modernité (PAM) est terminée. Après les signaux de normalisation qui laissaient entrevoir un semblant de cessez-le-feu entre les deux ennemis jurés, les hostilités reprennent de plus belle. Al Ahdath Al Maghribia consacre un article à ce sujet dans son édition de ce vendredi 26 mai. Pour le journal, la relation entre les deux partis est tendue, surtout après l’échange d’accusations auxquels ils se sont livrés au sujet des événements du Rif.
Lors de la séance parlementaire mensuelle consacrée aux questions sur la politique gouvernementale, le PAM a été à deux reprises la cible de critiques de la part du PJD.
La première flèche émanait du chef du gouvernement lui-même.
Ce dernier a avancé que «le peuple marocain qui a voté le 7 octobre, a distingué entre le bon et le corrompu et a dit son dernier mot».
Le chef du gouvernement s’est par ailleurs interrogé sur «qui dirige la majorité des communes rurales et des municipalités dans la province d’Al Hoceima ?
Et qui préside la région?», faisant ainsi clairement référence au parti du Tracteur.
Lors de la même séance, Slimane El Amrani, le secrétaire général adjoint du parti de la Lampe, a déclaré «que le gouvernement poursuivra son combat acharné contre la corruption et les corrompus», indiquant «qu’il y a un parti qui n’a pas honte et qu’il est la preuve de la corruption électorale.
C’est lui qui nous a amenés au Mouvement du 20 février et au Hirak du Rif».
Al Ahdath souligne que Ilyas El Omari n’a pas tardé à répondre à ces attaques à travers une publication sur sa page Facebook. «J’ai été surpris par le discours du premier parti de la majorité. Au lieu de poser les jalons d’une nouvelle ère caractérisée par la maturité et d’avouer les erreurs commises par la précédente expérience gouvernementale, au lieu d’orienter les institutions vers la promulgation de lois efficaces (…), il inaugure cette nouvelle phase en accusant ses adversaires», a écrit El Omari.
Source : Al Ahdath
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