Que va faire Donald Trump en Arabie saoudite ?
Le président américain commence ce vendredi sa première tournée diplomatique par l'Arabie saoudite.
Ryad, Jérusalem, Bethléem, Rome, Bruxelles, la Sicile... Donald Trump, en difficulté à Washington,
entame vendredi un périple de neuf jours, son premier voyage
présidentiel à l'étranger, qui sera scruté à la loupe dans les capitales
du monde entier. Pourquoi cette première visite à Ryad ? Si le
président américain ira à la rencontre des trois grandes religions
monothéistes, cette tournée a aussi, à n'en pas douter, un but
économique et politique...
# Des contrats sur les armes
Les Etats-Unis cherchent à conclure des contrats d'armement avec l'Arabie saoudite pour plusieurs dizaines de milliards de dollars. Les Etats-Unis sont le principal fournisseur d'armes du royaume wahhabite et Donald Trump a promis de relancer l'emploi dans le secteur manufacturier.Dans les contrats prévus figurent notamment un système de défense antimissile qui coûte environ un milliard de dollars (900 millions d'euros). Egalement en cours de négociation, un logiciel informatique de commandement, ainsi que des systèmes satellitaires.
Sont également envisagés des véhicules de combat fabriqués par le britannique BAE Systems. BAE emploie 29.000 personnes aux Etats-Unis. Des contrats de plus d'un milliard de dollars portant sur des munitions sont aussi prévus.
Les
négociations en matière de ventes d'armes se sont d'ailleurs accélérées
ces dernières semaines parallèlement aux préparatifs du voyage de
Donald Trump en Arabie saoudite.
L'avalanche de révélations qui ont précédé le départ de Donald Trump l'a mis en position délicate aux Etats-Unis, mais a aussi ravivé les interrogations sur sa capacité à endosser un costume présidentiel en présence de ses homologues.
Destitution de Trump : fantasme ou réalité ?
Pour Bruce Riedel, ancien de la CIA aujourd'hui analyste de la Brookings Institution, la comparaison qui vient naturellement à l'esprit est celle du voyage de Richard Nixon au Proche-Orient en 1974, qui espérait un succès diplomatique "pour détourner l'attention du scandale du Watergate".
De leur côté, les dirigeants musulmans attendent peut-être de Donald Trump qu'il jette des passerelles après les accusations d'islamophobie portées contre lui pendant la campagne électorale de 2016 et en liaison avec les restrictions annoncées début 2017 par les Etats-Unis pour les voyageurs venant de six pays à majorité musulmane - "muslim ban".
L'imam de La Mecque a "béni" vendredi le sommet prévu dimanche à Ryad entre des dirigeants du monde arabo-musulman et le président américain Donald Trump en Arabie saoudite.
Les dirigeants saoudiens ont été ravis de tourner la page de l'ère Obama qui a refusé d'impliquer son pays dans la guerre contre le régime syrien de Bachar Al-Assad et a amorcé une ouverture en direction de l'Iran, grand rival de Ryad.
L. T. avec agences.
# S'éloigner des affaires
Rien de tel qu'une tournée internationale pour faire oublier ses déboires en interne !L'avalanche de révélations qui ont précédé le départ de Donald Trump l'a mis en position délicate aux Etats-Unis, mais a aussi ravivé les interrogations sur sa capacité à endosser un costume présidentiel en présence de ses homologues.
"Le fait est que personne ne sait comment Donald Trump va se comporter ou ce qu'il va dire dans des réunions de ce type car il ne l'a jamais fait", résume Stephen Sestanovich, du Council on Foreign Relations.
Quelles que soient les images fortes qui resteront de son périple, il aura du mal à faire oublier les affaires qui font trembler sa présidence à Washington.Destitution de Trump : fantasme ou réalité ?
Pour Bruce Riedel, ancien de la CIA aujourd'hui analyste de la Brookings Institution, la comparaison qui vient naturellement à l'esprit est celle du voyage de Richard Nixon au Proche-Orient en 1974, qui espérait un succès diplomatique "pour détourner l'attention du scandale du Watergate".
"Cela n'a pas fonctionné, les médias américains se sont concentrés sans relâche sur le Watergate, ont traité le voyage comme quelque chose d'accessoire, et les révélations ont continué à s'accumuler...".
# Une stature présidentielle sur l'islam
Donald Trump prononcera devant plus de 50 dirigeants de pays musulmans un discours sur les "valeurs pacifiques" de l’islam. "Je les appellerai à combattre la haine et l'extrémisme", a-t-il promis. Le président américain veut mobiliser toutes les opinions contre les groupes islamistes radicaux.De leur côté, les dirigeants musulmans attendent peut-être de Donald Trump qu'il jette des passerelles après les accusations d'islamophobie portées contre lui pendant la campagne électorale de 2016 et en liaison avec les restrictions annoncées début 2017 par les Etats-Unis pour les voyageurs venant de six pays à majorité musulmane - "muslim ban".
L'imam de La Mecque a "béni" vendredi le sommet prévu dimanche à Ryad entre des dirigeants du monde arabo-musulman et le président américain Donald Trump en Arabie saoudite.
# Des engagements contre Daech
La perception du déplacement depuis l'Amérique sera aussi cruciale. Conscient que la menace terroriste est un sujet de préoccupation centrale, le président républicain espère revenir avec des engagements tangibles de ses alliés dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).# Une position commune sur l'Iran
La rencontre samedi entre Trump et le roi saoudien Salmane est en outre vue par Ryad comme une occasion de reconstruire des relations solides avec Washington après des années de frictions sous l'ancien président Barack Obama, jugé favorable à l'Iran.Les dirigeants saoudiens ont été ravis de tourner la page de l'ère Obama qui a refusé d'impliquer son pays dans la guerre contre le régime syrien de Bachar Al-Assad et a amorcé une ouverture en direction de l'Iran, grand rival de Ryad.
L. T. avec agences.
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