Escobar du Sahara : le gendre de Naciri déstabilisé à la barre.

Escobar du Sahara : le gendre de Naciri déstabilisé à la barre.


Publié le jeudi 16 octobre 2025

Appelé à témoigner dans le cadre de la fameuse affaire de narcotrafic connue sous le nom d' »Escobar du Sahara », le gendre de Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, s’est montré hésitant devant la Cour d’appel, ses contradictions ayant suscité la méfiance du tribunal.

Le gendre de Saïd Naciri, figure bien connue du football marocain aujourd’hui incarcérée dans le cadre de l’affaire dite « Escobar du Sahara », a comparu ce jeudi devant la formation présidée par le juge Ali Tarchi en tant que témoin. Cependant, son témoignage, truffé d’hésitations et de contradictions, a rapidement attiré l’attention du tribunal.

L’homme, un retraité des Forces auxiliaires, a été interrogé sur un point clé de l’enquête, à savoir la présence de plusieurs véhicules suspects dans l’enceinte du complexe Mohammed Benjelloun, siège du club casablancais. 

Selon le baron malien de la drogue, accusé principal, ces voitures lui appartenaient et auraient été laissées dans les locaux du Wydad sous la présidence de Naciri. Un lien embarrassant que le témoin a tenté de minimiser, affirmant ne rien savoir de la provenance ni des propriétaires de ces véhicules.

Toutefois, ses réponses confuses et contradictoires ont rapidement éveillé les soupçons. Lors de la projection des photos des voitures, il a d’abord reconnu certaines marques, avant de se rétracter. 
Une attitude qui a conduit le président de séance à le rappeler fermement à son serment et aux conséquences du faux témoignage.

Les échanges se sont envenimés à mesure que le témoin revenait sur ses propres déclarations antérieures. Devant le juge d’instruction, il avait affirmé avoir été nommé directeur du complexe sportif du Wydad pour gérer le personnel et les activités administratives. 

A la barre, il a renié cette version, expliquant qu’il n’exerçait aucune fonction officielle et qu’il se contentait d’aider ponctuellement son beau-frère.

La nature des compensations financières perçues est un autre point d’interrogation. Le témoin a assuré ne pas toucher de salaire du club, mais admet avoir reçu de Saïd Naciri lui-même des versements pouvant atteindre 4.000 dirhams, sans contrat ni justification précise.

Le tribunal a également évoqué la villa de Naciri à Californie (quartier à Casablanca), symbole du train de vie de l’ex-président du Wydad. 
Le gendre affirme n’y avoir jamais mis les pieds, tout en reconnaissant en avoir entendu parler, soit une nouvelle déclaration jugée peu convaincante.

Pour sa part, l’ancien dirigeant du Club casablancais a soutenu que son gendre n’était pas présent lors des événements liés aux voitures litigieuses, survenus en 2013. 
Une manière pour lui de discréditer un témoignage devenu gênant.

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