Un gouvernement de proximité… en théorie seulement.

 

Un gouvernement de proximité… en théorie seulement. 

Aziz Akhannouch ne cesse de rappeler, lors de ses sorties médiatiques, l’importance d’un gouvernement de proximité, à l’écoute des citoyens et engagé sur le terrain. Il appelle ses ministres à se déplacer, à expliquer l’action publique, à dialoguer avec la population et à rendre compte des avancées réalisées. 

Sur le papier, cette approche semble répondre aux attentes d’un Maroc qui aspire à une gouvernance plus humaine, plus réactive et plus transparente. Mais dans la réalité, le fossé entre le discours et les faits reste profond.

Car ce qui se passe sur le terrain contredit souvent les déclarations officielles. La situation dramatique de plusieurs établissements hospitaliers, les pénuries récurrentes de médicaments, ou encore les difficultés d’accès aux soins dans les régions rurales, traduisent une défaillance structurelle que la communication politique ne peut masquer. Le système de santé, censé être un pilier du « gouvernement social », illustre au contraire les limites d’une politique publique qui peine à transformer les annonces en réalisations tangibles.

À quelques mois des prochaines élections législatives, le gouvernement cherche à mettre en avant un bilan positif. Mais les Marocains constatent autre chose, un quotidien difficile, un pouvoir d’achat affaibli, des services publics sous tension. La volonté d’être proche du citoyen, évoquée dans les discours, n’a pas encore trouvé sa traduction concrète dans la vie des ménages.

Certes, des efforts ont été entrepris dans certains domaines, notamment à travers la généralisation de la protection sociale et la réforme du système de santé. Cependant, ces chantiers, aussi ambitieux soient-ils, restent fragiles dans leur mise en œuvre. La coordination entre les ministères, les lenteurs administratives et le manque de ressources humaines qualifiées freinent l’efficacité de ces réformes. Un gouvernement réellement proche de ses citoyens se doit d’abord d’être efficace, transparent et conscient des urgences sociales. Or, les faits montrent que cette proximité reste davantage un slogan qu’une pratique.

Face à ces constats, il faut rappeler une vérité fondamentale, les véritables réussites du Maroc ne sont pas celles du gouvernement, mais celles des grands chantiers impulsés et supervisés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. De la réforme de la protection sociale au développement des infrastructures, du Nouveau Modèle de Développement aux projets stratégiques d’énergie renouvelable, c’est sous la vision royale que le Maroc avance.

Le souverain a su donner une direction claire et ambitieuse au pays, en plaçant le citoyen au cœur du développement national. Les projets structurants qu’il initie dans la santé, l’éducation, l’industrie ou la souveraineté alimentaire, incarnent la véritable continuité de l’État et la projection du Maroc vers l’avenir. Le rôle du gouvernement devrait être d’accompagner cette dynamique avec rigueur et efficacité. Or, cette cohérence manque souvent.

À l’approche de la fin du mandat, il ne suffit plus de multiplier les apparitions publiques ou les déclarations d’intention. Le moment est venu pour le gouvernement d’assumer un bilan sincère, loin de toute surenchère médiatique. Les citoyens jugent désormais sur des faits concrets, l’état des hôpitaux, la qualité des écoles, la gestion des prix et la transparence dans la gouvernance locale.

Un « gouvernement social » ne peut se limiter à des slogans ou à des campagnes de communication. Il doit prouver sa proximité par des actions mesurables, par des réformes réelles et par une présence effective là où le pays en a le plus besoin. En cela, le gouvernement actuel a failli à sa mission première, celle de traduire la vision royale en politiques publiques efficaces, porteuses d’équité et de progrès social.

Le Maroc avance, certes, mais il avance grâce à la constance, la clairvoyance et la détermination de son Roi, non grâce à la performance d’un exécutif en quête de crédibilité.

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