L’ANPC annonce le boycott du salon Dawajine 2025.

L’ANPC annonce le boycott du salon Dawajine 2025.

Publié le 28 octobre 2025

L’Association Nationale des Éleveurs de Poulet de Chair (ANPC) a annoncé, dans un communiqué adressé à l’opinion publique, sa décision de boycotter le salon Dawajine 2025, prévu du 3 au 5 novembre à El Jadida.

Placée sous le thème «Innovation et durabilité», cette 26ᵉ édition ne convainc pas l’ANPC, qui ironise sur le slogan officiel, le rebaptisant «Monopole et continuité de la cherté».

L’association justifie sa position par «l’indifférence et l’inaction» des responsables du secteur face aux multiples appels et manifestations des éleveurs, notamment le sit-in organisé en 2012 devant le même salon, ainsi que les rassemblements tenus devant le ministère de l’Agriculture. 

Ces mobilisations visaient à dénoncer la hausse continue des coûts de production, la mauvaise qualité des intrants avicoles et la marginalisation des petits éleveurs dans les politiques de soutien.
Selon l’ANPC, le coût de production du poulet n’excède pas 12 dirhams dans plusieurs pays, alors qu’au Maroc, il dépasse souvent les 17 dirhams le kilogramme, en raison de charges jugées excessives pour les petits et moyens producteurs. «Cette hausse, combinée à la faiblesse de la qualité des intrants et aux manipulations du marché, a conduit de nombreux éleveurs à la faillite et aggravé leurs difficultés économiques», déplore l’association.

La filière répond :

Par ailleurs, l’ANPC souligne qu’au moment de la publication de son communiqué, le prix du poussin est en baisse, atteignant 5 dirhams l’unité à partir du lundi 27 octobre. 

Elle appelle les entreprises d’aliments pour volailles à revoir leurs tarifs, en rappelant que les matières premières ont nettement chuté sur le marché international : Le maïs est passé de 223 à moins de 160 dollars la tonne, et le tournesol de 425 à moins de 300 dollars.
Le Conseil national de l’ANPC estime que le boycott du salon Dawajine constitue le moyen le plus approprié pour faire entendre la voix des éleveurs et réclamer une réforme équitable du secteur.

En conclusion, l’association réaffirme son engagement en faveur des petits producteurs et sa volonté de les protéger contre la concurrence déloyale, tout en espérant des changements positifs au bénéfice des éleveurs comme des consommateurs.



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